ZOO

Autreville

couverture de l'album Autreville

Éditeur : Sarbacane

Auteur :

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Autreville

Voilà des décennies que Stéphane a pris le large et a quitté sa région natale pour la chaleur du sud de la France. Quand des copains d'enfance qui, eux, n'ont pas bougé du Nord, lui proposent de venir passer quelques jours, il accepte avec joie. Rien de tel qu'un weekend de retrouvailles pour se rappeler les bons souvenirs ! Le temps a passé, et pourtant, Stéphane constate que rien n'a changé. La piquante Graziella et le sportif Rudy forment toujours un couple solide. Luc, malgré la perte de sa femme, n'a pas perdu sa joie de vivre, tandis qu'Étienne, à qui on ne connaît aucune histoire d'amour, est toujours aussi bizarre et susceptible. Stéphane, malgré son éternel sens de l'humour qu'il use pour désamorcer les situations inconfortables, déchante assez vite et ne parvient pas à se départir d'une inexplicable angoisse qui l'a étreint dès son arrivée sur les terres de son enfance. Est-ce à cause des vieux conflits larvés qui se ravivent...

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La critique ZOO sur l'album Autreville

Une tranche de vie d’un groupe d’amis qui font le bilan à mi-chemin de leur existence de leurs actes, de leurs amours, de leur solitude. Une réflexion au ton juste troublée par l’ajout moins pertinent des meurtres d’un serial killer.

Une bande d'amis d'enfance se retrouvent à Autreville, ville où ils ont grandi, et font un bilan d'étape de leur vie. Un couple, deux célibataires et un veuf. David de Thuin dessine des personnages animaliers, aussi il est difficile de leur donner un âge. Ainsi, chacun peut se projeter sur sa propre crise (présente, passée où future) de la trentaine, de la quarantaine ou de la cinquantaine. 

Autreville

Autreville © Sarbacane

De Thuin a parmi ses références Raymond Macherot et Marc Wasterlain. Son œuvre en illustre la filiation. Les dialogues sont joliment écrits et les petites angoisses existentielles du quotidien sont bien vues. Le récit suit de manière linéaire les retrouvailles des cinq amis. Le premier pas de côté vient d’Etienne le solitaire, qui a installé chez lui un dispositif donnant l'impression de voler au-dessus de la ville et des environs. Tout n'est pas forcément rose dans la vie des cinq amis. Des tensions, des angoisses, se révèlent peu à peu.

De tout cela, émane une petite musique qui sonne vraie, épaulée par un dessin spontané mis en scène de manière très claire et efficace. Mais de Thuin ajoute un ingrédient qui va perturber les retrouvailles et son scénario : un serial killer sévit dans les environs. On bascule soudain dans un univers à la Esprits criminels (série TV). Et le hiatus entre les deux thématiques de l’album laisse perplexe. Les coups de théâtre, sans doute destinés à donner du relief au récit, ne convainquent pas toujours. Quant aux motivations du tueur, même si elles sont données à la fin, elles sont insuffisantes pour apporter une dimension marquante supplémentaire à l'album.

L'auteur aurait peut-être dû avoir davantage confiance en lui pour rester sur son axe initial, sur lequel il est plus à l'aise scénaristiquement. Mais ces réserves n'entament pas le sentiment d'avoir profité d'un récit doux-amer à la poésie mélancolique sur le temps qui passe, le célibat et le couple.

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