Alors que l’année 2014 est celle de la commémoration de la guerre 14-18, le festival d’Angoulême a décidé de consacrer son exposition phare à l’œuvre de Jacques Tardi.
Avant même d’entrer au cœur du sujet, les premières illustrations en très grand format dans le hall de l’exposition interpellent. Le sujet sera dur et le dessin frappant.
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Pour la première fois, son œuvre la plus célèbre, Putain de guerre !, est exposée en intégralité. Afin de montrer sa méthode de travail les planches sont exposées unes à unes à la fois en noir et blanc et en couleur. Le format panoramique, assez inhabituel, permet à Tardi de sortir de la bande dessinée classique et de donner plus de force à son propos. Un propos mis au service de l’image qui permet de dénoncer l’absurdité d’une guerre inutile. Alors que la parole se cache derrière l’ironie, le dessin, lui, dit tout.
L’exposition, tout comme Putain de guerre !, se parcours de manière chronologique, permettant au visiteur de revivre la guerre depuis l’insouciance de ses débuts jusqu’à son terrible bilan final. Aucun aspect de ce conflit n’est laissé de côté. Des images parfois choquantes, où souvent corps humain est confondu avec chair à canon. Le contraste de couleur est saisissant, mêlant le gris des tranchées au rouge des corps démembrés.
Un bel hommage à celui qui a fait de la Première Guerre mondiale un thème récurrent de ses BD.
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