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Grâce à Cosey, on sait comment Mickey a rencontré Minnie

Le mystère est éclairci : on sait désormais comment Minnie et Mickey se sont rencontrés. Cosey a tout dit dans Une Mystérieuse mélodie, album de la collection que Glénat consacre au regard d’auteurs francophones sur la célèbre souris de Disney. Cosey a tracé un portrait de cette rencontre, séduisant, facétieux et bien tourné, dans la lignée des Silly Symphonies avec un dessin qui s’impose par son caractère et son humour.

Pas de sang chez Disney

Comment avez-vous intégré le projet Mickey chez Glénat ?

Cosey : Au départ, c’est une surprise totale quand Glénat me le propose ! Mais c’était un vieux rêve d’enfant. À dix ans, je voulais travailler chez Disney. En 1978, je me suis présenté à Burbank aux studios Disney en Californie. La porte s’est entrouverte : oui je pouvais travailler pour eux mais j’allais faire du dessin à la chaîne ce qui ne m’intéressait pas. J’étais peut-être trop ambitieux... Je voulais être créatif ce qui n’était pas possible à ce moment-là. J’avais déjà publié mon premier Jonathan qui me permettait de faire ce que j’aimais. Donc j’ai renoncé à Disney.

Une mystérieuse mélodie

Vous parliez de surprise ?

Il y a trois ans à Lausanne, Jacques Glénat avec qui je n’avais jamais travaillé m’a demandé si j’avais envie de faire un album de Mickey. J’ai bien sûr dit oui immédiatement.

Vous avez une passion pour le personnage ?

Oui, sans doute. Mickey est un personnage qui m’a nourri depuis l’enfance... Il y a un brin de nostalgie. Qui n’a pas aimé Mickey ?

Vous avez été totalement libre dans votre création ?

A priori oui. J’ai dû changer quelques mots trop durs pour Disney. J’ai aussi supprimé un cigare. Tout a été soumis à Disney mais les planches l’ont été une seule fois. Il a fallu changer le mot sang pour la tâche sur l’oreille de Mickey. C’était difficile à rattraper au dernier moment !

Une mystérieuse mélodie

Par rapport à l’époque, ma liberté a été totale en sachant qu’il n’y aurait pas de sexe ou de violence, ce qui n’avait aucun intérêt d’ailleurs. Je situe mon histoire un an avant le premier dessin animé des Silly Symphonies de façon à ce que Mickey ne soit pas encore fiancé avec Minnie.

La rencontre de Minnie et Mickey est en effet la base du récit de votre album…

C’était mon choix. Mickey a été cow-boy, détective mais j’avais envie de m’approcher plus intimement de lui. En le lisant, j’avais toujours eu l’impression qu’il manquait l’album central permettant de mieux le connaître. Mais je ne dis pas que j’ai réussi à le créer...

Vous avez imaginé une aventure romanesque avec Mickey scénariste, un manuscrit qui disparaît, le pourquoi du nom de Pluto, une rencontre dans le train où règne une pénombre complice, Dingo le gaffeur...

Quand on lit les aventures de Mickey il y a beaucoup de questions qu’on peut se poser à son sujet, dont l’endroit où ils se sont rencontrés avec Minnie. Pour Pluto, j’ai imaginé que Pluto venait de Pluton, nom latin d’Hadès le dieu des enfers. Quant à Dingo, il n’est pas un naïf. Il fait partie des fous divins de certaines religions mystiques. Bêtise et génie s’associent.


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