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Balle au centre ! Très gros succès au Japon, Blue Box de Kouji Miura débarque en France

Très gros succès au Japon, Blue Box de Kouji Miura débarque en France avec la ferme intention de réitérer le même exploit. Tomberez-vous vous aussi sous le charme de Taiki et Chinatsu ?

Profondément amoureux de la belle Chinatsu, Taiki se retrouve troublé par un rapprochement inattendu. Il décide alors de se surpasser en sport pour attirer son attention. Une histoire d’émotions, de jalousie et de gros challenges, sur fond de salle de sport et d’entraînements intensifs. Une belle surprise. Entretien avec la chargée d'édition Justine Bouzid.

Comment se déroule l'acquisition d'une série comme Blue Box ?

Justine Bouzid : Initialement paru sous la forme d’un one shot, en 2020, dans le Shonen Jump, chez Shueisha, Blue Box s’est tellement bien vendu qu’il a été tout de suite décidé de lancer une série. Puis de le proposer sur le marché international via un système d’enchères. Delcourt/Tonkam, comme beaucoup d’autres éditeurs manga français, ont voulu acquérir les droits, c’est grâce à nos plans marketing et à nos négociations des royalties que nous avons réussi à l’obtenir.

Justine Bouzid : Balle au centre

© AO NO HAKO © 2021 by Kouji Miura/SHUEISHA Inc.


Justine Bouzid : Balle au centre

© AO NO HAKO © 2021 by Kouji Miura/SHUEISHA Inc.

Comment se travaille un tel titre ?

J.B. : En France, on a très peu de comédies sentimentales pour les garçons. On voulait implanter ce titre sur le marché, afin que ce type de contenu soit destiné à un public plus large. Plus masculin aussi. On a alors fait une campagne de marketing en interne pour déterminer la meilleure manière de mettre en avant ce titre pour qu’il favorise les prescriptions, que ce soit à travers la presse, des articles, mais aussi les réseaux sociaux, etc.

Quand vous travaillez une série de ce type, vous basez-vous sur les réactions des lecteurs japonais, ou celles des français ?

J.B. : C’est une grande question. Au Japon, les collections ont toujours été genrées, alors qu’en France, il nous semble important de développer des segments, de chercher des thématiques qui ne sont pas encore forcément traitées. On n’a pas la même culture, on va donc faire en sorte que cela corresponde aussi à notre lectorat. C’est pour ça que l’on trouve dans certains ouvrages des notes de traducteurs, d’éditeurs, pour adapter notre contenu.

Justine Bouzid : Balle au centre

© AO NO HAKO © 2021 by Kouji Miura/SHUEISHA Inc.

Pensez-vous que la cible aurait besoin d’être plus « identifiée » ?

J.B. : Quand on regarde dans les librairies françaises, les Shonen c’est beaucoup d’action, c’est vert, c’est bleu, c’est pour les garçons, c’est encore une fois assez genré, on essaie donc d’ouvrir sur un autre prisme. Ce choix du Shonen est aussi motivé par sa sortie dans le magazine de prépublication Shonen Jump, en V.O. Il est donc compliqué de le changer de catégorie.

Ne risque-t-il pas d’y avoir une confusion entre le shonen et le shojo ?

J.B. : C’est fort possible. Il y a souvent cette confusion de la part de nos lecteurs sur les réseaux sociaux. On peut essayer de négocier pour placer le manga dans une collection plutôt qu’une autre, il faut simplement trouver des arguments à avancer. Il y a beaucoup de titres où les mangakas eux-mêmes ont leur mot à dire. Cela dépend des titres. Comme nous ne sommes pas en contact direct avec eux, nous passons par les ayants droit, ou les agents, qui nous donnent leur aval ou non pour les titres. Pour Blue Box, c’est pour nous un enjeu de le mettre en Shonen, car ça vient, encore une fois, du Shonen Jump, et qu’on veut l’ouvrir au lectorat le plus large possible. Mais si ça n’avait pas été publié dans le Shonen Jump, nous aurions pu penser au shojo, par exemple. Tout ça s’est évidemment négocié en amont, lors des signatures de contrats.

Article publié dans ZOO Manga N°7 Mars-Avril 2023

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