ZOO

Das KämpF

couverture de l'album Das KämpF

Éditeur : Aux Forges de Vulcain

Scénario : Vaughn BodéDessin : Vaughn Bodé

Genres : Humour

Public : À partir de 16 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Das KämpF

Dǎs KämpF est une des premières bandes dessinées américaines underground, datant de 1963.

Joyau oublié, ces planches en noir et blanc assorties de lettrages mettent en scène des soldats américains, allemands et russes dans des situations diversement saugrenues, avec un graphisme rond très lointainement dérivé de Walt Disney. Sous l’apparence d’une parodie de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide, Bodé propose une vision burlesque d’un univers d’ordre et de hiérarchie, où  les soldats, agités de passions souvent mesquines, suivent les ordres sans trop savoir pourquoi.

Chez Bodé, il n’y a pas de bons et de mauvais. Il n’y a que des individus vivant l’expérience de l’absurde militaire, sur lesquels le jeune auteur, alors âgé de 21 ans, porte un regard alternativement moqueur, acerbe, blasé, cruel, ou attendri.


La critique ZOO sur l'album Das KämpF

En 1963, un jeune américain imprime un petit cahier agrafé à 100 exemplaires. Ce petit cahier, c’est Das Kämpf, l’une des premières BD underground américaine des années 60. Sorti en français pour la première fois aux Forges de Vulcain, cet album vaut le détour, au-delà de son interprétation historique.

Alors évidemment, un comix underground réédité 50 ans après sa sortie sans budget peut avoir vieillit. L’humour pourra vous décontenancer, vous pourriez même le trouver naïf. Mais en 1963, les comics ne parlaient de guerre qu’en termes manichéens, opposant les bons soldats américains aux cruels Allemands/Japonais/Russes. Ici au contraire, pas d’histoire, juste de l’humour, une fausse naïveté qui montre l’absurdité totale des situations de guerre, pis, leur débilité.

Chez Vaughn Bodé, la guerre c’est con. Le dessin est d’ailleurs là pour le souligner. La ligne est nette, sans trait inutile et le noir et blanc est sans nuances de gris. Utilisé pour économiser sur les coûts d’impressions, il renforce la précision du dessin et souligne la stupidité amusée de ces soldats de papier, par ailleurs très expressifs. Du plus stupide au plus cruel, ils s’éclatent !

Alors oui, c’est un peu répétitif et l’humour ne parlera pas à tout le monde. Mais si l’humour absurde vous touche, foncez ! De plus, cette édition des Forges de Vulcain vous fait profiter de la version originale et de la traduction, en plus d’un dossier plutôt complet sur l’auteur.

Le plus étonnant lorsque l’on referme l’album, c’est que Das Kämpf vieillit bien. Ou plutôt, il ne vieillit pas. 51 ans après sa sortie, ce pur concentré d’humour noir, acide et absurde à la limite de la débilité est toujours suffisamment inhabituel pour paraître novateur.


L'actualité autour de l'album Das KämpF

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants