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November - T1 : La fille sur le toît

couverture de l'album La fille sur le toît

Série : NovemberTome : 1/1Éditeur : Sarbacane

Scénario : Matt FractionDessin : Elsa CharretierColoriste : Matt Hollingsworth

Collection : ROMANS GRAPHIQUES SARBACANE

Genres : Polar / Thriller

Public : Tout public

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis du comics La fille sur le toît

Chaque matin, avant l'aube, Dee va au travail. Son boulot ? Déchiffrer un code caché dans un journal et le radiodiffuser depuis le toit de son immeuble. Chaque jour, à la même heure. Un travail payé cash. L'intermédiaire ? Douteux. Le commanditaire ? Aussi. Les conséquences si échec de la transmission ? Malheureuses. Que se passera-t-il le jour où il n'y aura pas de code à transmettre ?Dans cette histoire co-créée par l'auteur Matt Fraction (Sex Criminals, Casanova- des Best-sellers duNew York Times) et l'illustratrice Elsa Charretier(Star Wars, Infinite Loop), mise en couleur par Matt Hollingsworth, Novembersuit trois femmes dont les trajectoires vont se croiser, dans unundergroundnoir et criminel. Alors que le feu et la fureur se déchaînent dans leur ville pendant un jour et une nuit, elles découvrent que leurs destins sont liés par un homme mystérieux qui semble tirer les ficelles. Une nuit. Une ville. Trois femmes. November.


Un savoureux polar à tiroir !

Chaque matin, Dee retrouve ses mots croisés au bar du coin, la même routine invariable. Cette fois, un inconnu vient lui proposer un boulot extrêmement bien payé, elle devra déchiffrer un code caché dans un journal et le radiodiffuser depuis le toit de son immeuble, chaque jour. C’est bien payé, pas de question à poser. Elle finit par accepter, malgré l’air douteux du gars…

November, c'est l’exemple typique de ce qu'on appelle un récit choral, c'est à dire que l’histoire principale se divise rapidement en plusieurs pistes narratives qui s'entremêlent, multipliant ainsi les protagonistes, avec le sentiment de lire plusieurs intrigues en même temps, alors que tout est prévu pour se rejoindre à un moment donné. Cette technique peut parfois être déstabilisante, car elle force le lecteur à adopter une méthode de lecture souffle, à se repositionner perpétuellement dans sa compréhension générale, toutefois elle amène aussi une immersion totale.

Pour commencer, il y a Dee qui se voit offrir l'opportunité de gagner 500$ par jour en remplissant une mission assez simple au premier abord, mais qui peut s'avérer bien plus complexe, au bout d'un moment. Car, elle ne connait absolument pas les tenants et aboutissants de ce qui lui est demandé. D’autant que le jour où les messages à transmettre s’arrêtent, elle comprend qu’elle est en danger ! On a ensuite une jeune inconnue qui découvre, un soir, un flingue chargé, dans une ruelle. Elle appelle les flics, sans comprendre qu'elle vient de mettre les pieds dans un engrenage qui peut lui couter la vie… Puis il y a l'agent Kowalski, qui travaille au standard de la police, elle reçoit l'appelle de l'inconnue et comprend qu'il y a quelque chose qui cloche, elle enquête et se rend compte qu’autour d’elle ses collègues semblent impliqués dans les rouages d’une affaire qui la dépasse…

November T.1 - La fille sur le toit

November T.1 - La fille sur le toit
© Sarbacane, 2022

On est, dès les premières pages, fasciné par les ambiances des planches, les atmosphères que développe l'écriture de Fraction, cette façon de semer des fausses pistes, de nous servir quelques éléments sans pour autant tout nous dire. C’est captivant, Fraction dose très habilement ses éléments, on est aux côtés de ces trois femmes qui s’interrogent, qui s’empêtrent en même temps dans ce polar à la fois sombre, original et très vivant. Le dessin d'Elsa Charretier et les couleurs de Matt Hollingsworth sont de toute beauté, en complète osmose d’un bout à l’autre ! La jeune artiste française à particulièrement bien digéré l’héritage d’un Darwyn Cooke, par exemple, un trait épuré et expressif, au service d’un storytelling efficace et très intelligemment dosé. Une vraie réussite ! 

De son côté, le scénariste adopte un style sec, elliptique, mais envoutant ! On retrouve la force brute d'un David Lapham. Cet art du dialogue, de l'intrigue précise, qui nous fait avancer sans pour autant connaître les enjeux, ni même les détails. C'est impressionnant !

Un polar qui s'inscrit dans une tradition digne des grands maîtres du genre, tout en modernisant les codes. Il faudra attendre la suite en novembre pour avoir quelques réponses, alors patience !

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