Rose arrive au Japon pour la première fois de sa vie, sur les traces d'un père qu'elle n'a jamais connu. Celui-ci, décédé depuis peu, lui avait laissé une lettre à son intention, l'invitant à se rendre dans ce pays si lointain qui est en partie le sien. Accueillie à Kyoto, elle est guidée par Paul, l'assistant de son père, à travers un itinéraire imaginé par le défunt, semé de temples et de jardins, d'émotions et de rencontres, qui va lui permettre dépasser l'amertume et la colère liées à l'absence pour se laisser emporter par le tourbillon de ses origines enfin retrouvées.
Une rose seule
Muriel Barbery, Corinne Quentin, Kan Takahama
Éditeur : Rue de Sèvres
Auteur : Kan TakahamaAuteur adapté : Muriel Barbery
Adaptateur : Corinne Quentin
Genres : Récit de vie
Public : À partir de 16 ans
Prix : 22.00€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
5.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Une rose seule
Cachez-moi ce Kyoto que je ne saurais voir...
Une fine adaptation en BD du roman « Une rose seule » de Muriel Barbery, l’autrice de « L’élégance du hérisson » : c’est ce que propose la dessinatrice Kan Takahama dans cet album plein de sensibilité, réceptacle des fortes émotions de l’héroïne, Rose, partie au Japon sur les traces de son père.
Rose, rousse ténébreuse, n’a pas eu la vie facile : elle n’a pas connu son père japonais et sa mère s’est donnée la mort en se noyant dans une rivière. Mais son destin l’appelle lorsqu’elle reçoit un coup de fil d’un notaire de Kyoto lui demandant de se rendre au Japon pour le testament paternel. Elle est prise en main par Paul, qui fut le conseiller de son père et a lui aussi subi les foudres de l’existence. Tous deux arpentent Kyoto au fil d’un parcours posthume tracé par le père, entre temples, cerisiers et introspection.
Une rose seule © Rue de sèvres, 2024
C’est dans ce pays du soleil levant, que la jeune femme ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam, qu’elle va enfin laisser libre cours à ses émotions et commencer à entrevoir une vie meilleure sur le socle de ses racines familiales. La dessinatrice Kan Takahama s’empare avec délicatesse du roman de Muriel Barbery, Une rose seule. Elle y apporte la sensibilité de son dessin au trait impressionniste touchant pour en faire une seconde œuvre qui transcende la première.
Pivoine, rose… toutes les fleurs et la nature dans sa globalité, si chère aux Japonais, semblent s’être donné rendez-vous pour que l’héroïne touche enfin du doigt ses origines et commence, à quarante printemps sonnés, à entrevoir la construction de sa vie, de sa trajectoire, de ses envies. Mère nature lui insuffle l’air nécessaire pour chasser sa colère et s’envisager comme femme à part entière, loin de la complexité de son enfance.
Une rose seule est l’une des excellentes surprises de cette fin d’été. Un ouvrage aussi savoureux qu’un thé japonais et aux sentiments aussi complexes que la philosophie nippone. Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie pourrait être le meilleur résumé de cette bande dessinée marquante.