Shoya se retrouve au parc d’attraction avec toute la petite troupe d’amis dont Shoko. Mais comme souvent dans les relations humaines, tout ne se passe pas aussi bien que prévu... Dans ce volume d’A Silent Voice, fort en coups de théâtre, le héros comme le lecteur ne se lasse pas des retournements de situations agrémentés d’une haute dose de sentiments.
La sortie entre amis de Shoko se transforme vite en retrouvailles impromptues. Noaka, qui avait invité Shoya à martyriser « la sourde » comme au bon vieux temps, se glisse dans le groupe, des excuses au bout des lèvres. Et sa participation à la journée au parc d’attraction va vite en ternir l’enthousiasme.
Toujours surprenant de justesse et de rebondissements, le scénario de Yoshitoki Oima fait mouche. Il agrandit sa galerie de personnages, approfondit ceux qu’on connaissait déjà et se paie le luxe d’expliquer le comportement de la mère de Shoko, très autoritaire et dure, au moyen d’un flash-back poignant.
Complexes, les relations entre les personnages sont décrites dans leurs nuances : hypocrisie, haine, amitié trop exclusive, jalousie, franchise maladroite... A Silent Voice sait éviter l’écueil de la narration trop fléchée par un cadrage et des dialogues intelligents. Quand on y prête attention, le dessin indique même ce que les protagonistes ne voient pas d’une situation. Les plans rapprochés communiquent aisément les émotions, saisissant les instants où peu de choses signifient beaucoup.
Dans ce quatrième volume, véritable ascenseur émotionnel, on s’attache définitivement au groupe de héros pas forcément épargnés par la vie mais prêts à prendre leur destin en main.