N’est pas revue punk qui veut. Aaarg réussi le pari sans forcer. Elle suinte le sexe, la liberté et la grosse déconne pour ravir les amateurs d’histoires brutes. Avec un rédacteur en chef qui voue un culte aux spaghettis, on pouvait s’attendre à tout. Ce cinquième numéro nous offre toute sa folie, tout son son humour noir… et bien plus, pour notre plus grand plaisir !
Nouvelles dignes de la grande période du polar noir, noyés revenus se venger au détour d’une BD, reportage photo sur le roller derby : Aaarg n’a pas fini de surprendre. Dans chaque histoire, le ton est libre et foutraque, extrême dans sa démarche et donc intéressant. Que des chats meurent ou prennent cher, qu’un personnage mente systématiquement pour s’inventer une histoire ou qu’une machine productiviste agisse dans les couloirs fictifs d’Aaarg, tout est prétexte à un délire hilarant.
Chaque auteur y va de son style d’écriture ou de dessin, de son univers glauque, crado ou tout simplement désabusé mais l’ensemble de la revue garde une cohérence impressionnante. Adepte du mauvais esprit ou d’histoires qui sortent des sentiers battus, on est comblé avec cette revue barrée à ne pas mettre dans toutes les mains.
Même si chaque histoire ne finit pas dans un éclat de rire généralisé, les styles très marqués donnent une saveur particulière à chaque récit. Le rythme de cette revue, optimal, donne envie d’en découvrir plus, de suivre les auteurs dans d’autres productions et même de vénérer les spaghettis, histoire de voir si on ne gagnerait pas un peu de sens de l’humour…
En gros, longue vie à Aaarg !, aux fous furieux qui ont lancé cette revue de culture à la masse et vivement le numéro spécial un an, qui plantera la première bougie le 16 octobre !