La civilisation humaine a été décimée par une attaque de monstres extraterrestres. Dans ce chaos, les créatures n’ont pas (encore) tué un petit groupe qui tente de réveiller un certain Jerrod. Le récit complexe de ce troisième tome de la série Androïdes dégage un sentiment d’inachevé.
Jerrod se réveille dans un endroit qu’il ne connaît pas, entouré de personne qui lui sont étrangères. Il n’a pas le temps de poser la moindre question que son groupe, attaqué, utilise des pouvoirs étranges pour se défendre. Jerrod ne se souvient pas de s’être vêtu de la combinaison qu’il porte ni de s’être endormi et encore moins de la raison pour laquelle sa ville est dévastée.
Ce troisième album de la série concept Androïdes démarre sur les chapeaux de roues. D’action en coup de théâtre, les personnages et le lecteur se meuvent dans un brouillard intellectuel savamment entretenu. En effet, personne ne sait ce qui s’est passé et ce qui doit être fait pour sauver le monde des attaques de ces monstres constitués d’agglomérats. A la fin de ce tome particulièrement tourné vers l’action, toutes les questions n’auront pas trouvé de réponses et l’intrigue s’ouvre même sur de nouvelles interrogations. A ce pari risqué, les auteurs ajoutent un héros antipathique dont égocentrisme finit par agacer sans pour autant rendre le récit désagréable à lire.
Le trait agréable colle au dynamisme voulu par l’intrigue. Les décors de dévastation urbaine réussis embarquent aisément le lecteur dans cette époque de destruction massive. L’allure des personnages capte le regard grâce à la trouvaille qu’est leur combinaison agissant comme une seconde peau.
Cette troisième BD intéressante reste cependant un cran en dessous des deux premiers opus de la série.
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