Un duo de robots et leur cyber-chien se retrouvent avec la chose la plus étrange créature imaginable sur leurs bras bioniques : un bébé humain. Aurélien Ducoudray imagine un monde futuriste dénué d’Hommes et y aborde des thèmes assez profonds avec un humour robotique, le tout brillamment illustré par Steve Baker.
Le robot mécanicien Rip-R n’a vraiment pas de chance. Non seulement il se retrouve attitré au pire robot de combat de l’histoire, War-hol, qui fuit face à la guerre, mais celui-ci recèle en plus le cadeau le plus empoisonné de l’histoire mécanique, un bébé humain.
Aurélien Ducoudray explore un monde futuriste peuplé de robots ayant oublié jusqu’à l’existence de leurs créateurs humains. À travers des traits d’humour, il plante un décor de guerre abordant des questions assez sombres avec l’insolente légèreté de son héros Rip-R. Les camps de déportation et les exterminations massives côtoient les blagues faisant référence aux monuments de la culture pop robotique.
Côté dessin, Steve Baker ne manque pas de ressources pour tisser les traits de ses héros robots. De véritables personnalités ressortent de ses adorables boîtes de conserve, et les références graphiques pop telles que Bender de Futurama ou Astroboy ne manquent pas. A mi-chemin entre le comic américain et le manga, ses planches regorgent de dynamisme et subliment le scénario de Ducoudray.
Il y a du rififi chez les mécanos. Maniant l’humour avec audace, Aurélien Ducoudray et Steve Baker narrent un space opera à mi-chemin entre Asimov et Wall-E. Vivement la suite de cette trilogie !