ZOO

Convoi

couverture de l'album Convoi

Éditeur : Soleil

Scénario : Jef, Kevan Stevens

Genres : Aventure

Prix : 24.95€

  • ZOO
    note Zoo2.0

    Scénario

    1.0

    Dessin

    3.0
  • note lecteurs3.0
    1 note pour 1 critique

Le synopsis de l'album Convoi

Bienvenus dans une France en proie au chaos aux côtés d'ALEX, jeune guerrière au volant de son truck de combat, guidant un convoi chargé de médicaments, entre Le Havre et Marseille, au travers d'un territoire contaminé où le réchauffement climatique a anéanti toute idée d'humanité. Où règne la violence brute et où l'amitié, l'amour, la folie n'ont plus de repères...


La critique ZOO sur l'album Convoi

Au volant de son truck de combat, Alex va devoir relier le port du Havre à Marseille. Et autant dire que dans une France ravagée par la pollution, le réchauffement climatique et quelques virus qui traînent, le chemin n’est plus sans risques !

Le prologue est un modèle d’efficacité.


Un Mad Max dans l’Hexagone grisonnant d’apocalypse : sur le papier, le programme que proposent les auteurs de Mezkal (un autre road movie sorti plus tôt en 2022) s’annonce alléchant. Puis les pages s’enchaînent et on comprend que l’ensemble n’est qu’un prétexte pour rassembler une bande de convoyeurs aux origines, genres et orientations sexuelles plus diverses les unes que les autres.
En soi, pourquoi pas ?


Mais à trop forcer sur les punchlines sur les transgenres, les cisgenres, les hétéros, les réac’, les binaires et non-binaires entrecoupées de pétarades entre gros calibres (énergiques, il faut le reconnaître) contre des milices ultra-religieuses, le convoi semble oublier sa direction. Après une vingtaine de pages, cette dernière parait aussi limpide que le ciel gris surplombant les personnages… c’est à dire très floue.

Convoi

Convoi
© Soleil, 2022


Tout de suite, j’entends les profanes dire que c’est le chemin qui importe et non la destination : en d’autres termes, qu’il faut se pencher sur les personnages et leurs interactions. Après tout… l’album nous fait le luxe d’une double page introductive pour nos 18 convoyeurs. Mais alors pourquoi en présenter autant pour en raconter si peu ? Attendez-vous à voir une bonne moitié de la (peu) fine équipe passer l’arme à gauche sans plus de développement que ce que la double page introductive vous présentera sur eux. Parfois certains disparaissent du récit… pour revenir… sans qu’on ne sache vraiment le comment du pourquoi. Parler de développement des personnages serait un bien grand mot : ou bien ce sont de grandes gueules qui conduisent tout en causant, ou bien ce sont des figurants qui se contentent de regarder et flinguer tout ce qui bouge… avant de disparaître du scénario.


Heureusement, le dessin a un minimum de gueule. Les tronches des camionneurs ont un certain cachet et leurs accoutrements sont savoureux pour la plupart (mention spéciale à la veste de cuir du Roi de la Pop que porte Alex). Cependant, un peu de finesse dans le trait des visages n’aurait pas été de trop. Jef apporte plus de soin aux détails des grosses cylindrées et camions tout droit sortis d’un délire post-apocalyptique qu’aux personnages. Et du fond grisâtre des environnements se dégage une étonnante beauté : on en viendrait presque à sentir les résidus soufrés des pots d’échappement. Presque…


Convoi s’avère donc globalement décevant dans son périple car s’attardant sur des personnages qui ne racontent pas grand-chose.

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Commentaire et critiques (1)

note de la critique de spitfire89

3.0

Humour, action, parodie, réflexions sociétales et postapocalyptiques. Un mixte qu'apprécieront les amateurs de second degré et de récit très accroché. Âmes sensibles s'abstenir ! Un Mad Max français fait par les auteurs de Mezkal. Religion, Écologie, Sexualité, Industrie, Commerce, Humanité sont abordé dans cette oeuvre. Une intrigue où l'on se demande quand même si l’on doit se marrer ou s’indigner. L'auteur a voulu aussi rendre un hommage dans sa préface aux Frères Bogdanov.

On passe un agréable moment dans ce convoi les dessins et les couleurs nous procure un bon divertissement. J'ai trouvé qu'il y a une hybridation entre Mad Max et Bloodrive avec ses séquences hard et voire quelquefois sexuelles. Un ODNI (Objet Dessiner Non Identifié)

Le 05/08/2023 à 06h42