L'Intrépide - T1

Ankama publie L’Intrépide, super-héros dont les aventures avaient été imaginées en 1976 par un Marcus de 10 ans (Game One, Nolife). Face à l’engouement des internautes 37 ans plus tard, l’auteur décide de revêtir de nouveau le costume de super-héros vert avec l’aide de Rémi Guérin et Guillaume Lapeyre. Ce qui donne une histoire un peu convenue mais drôle.

L’Intrépide permet de revisiter le mythe du super-héros « à la française » dans un album souple format comics. La fin bonus comprend même les planches d’origine, des fanarts et surtout un lien vers les turbomédias de Malec, ce qui est intéressant. L’univers de la BD est exploité avec dynamisme en ligne et permet de jouer sur les supports de façon « transmédiatique ».

Lorsque l’Intrépide se réveille en 2013 aux Halles tout a changé, tout est défiguré. Le Voleur vert, son pire ennemi, l’a projeté 37 ans dans le futur ! Il se trompe alors de mission et attaque un jeune aphasique sorti du métro qu’il prend pour un extraterrestre pas du tout venu en ami ! Vite une petite pause chez mémé sera la bienvenue ! Un bretzel radioactif d’hippocampe et ça repart ! Damned, le Voleur vert son pire ennemi débarque ! Tin tin tin tin !

Bref le scénario, un peu catalogue, exploite les clichés du genre avec humour. Un peu de maturité permettra plus de fluidité et de prise de risque dans la narration. Le dessin de Guillaume Lapeyre, qui s’était déjà illustré sur la série City Hall, est tout aussi agréable. Le découpage est dynamique, les expressions drôles, le trait souple.

L’Intrépide est donc un album, qui sans être révolutionnaire, reste réjouissant et à l’humour marqué. Il respecte les codes de super-héros et propose des personnages attachants dont cet espèce de Superdupont en collants verts qu’on suivrait volontiers dans de nouvelles aventures.