Le marquis Casaponti a toutes les peines du monde à réunir l’argent de la rançon mais finit par rallier les étudiants à sa cause. La cause de Constanza devient un étendard contre les puissants et l’Eglise. Pendant ce temps, Constanza, elle, doit jouer son sort aux dés. La tension monte de tous les côtés, il va suffire d’un rien pour que tout éclate. Plongée mitigée dans les eaux troubles vénitiennes.
Ce second tome nous entraine encore plus profondément dans tous les types d’égouts de toutes sortes de la Sérénissime. Les tractations politiques, économiques, la volonté de Venise de ne pas être sous la tutelle de l’Église romaine et pour finir la mesquinerie humaine entrainent l’abandon de la belle Constanza à son triste sort. Les trahisons des riches ont leur écho en bas dans la bande du barbier, où, au fur et à mesure, la jalousie et la volonté de pouvoir, se font de plus en plus prégnantes.
Le récit prend le temps de faire monter la tension et, à chaque case, tout peut basculer dans un sens comme dans l’autre. La vengeance devient la seule raison de vivre de Constanza. La seconde partie du récit y est d’ailleurs consacrée, mais cette dernière trop rapide donne un effet brouillon qui gâche quelque peu la lecture. Un travail plus complet et plus détaillé aurait été le bienvenu.
Le dessin oscille lui aussi entre un trait qui ne laisse pas indifférent et un graphisme plus indécis qui laisse parfois une impression d’esquisse dommageable. Cependant, le dynamisme très présent dans la mise en cases joue bien son rôle dans les différentes confrontations qui émaillent le récit.
Ce deuxième tome laisse une impression mitigée.