Lucky Luke a un chapeau blanc, un foulard rouge, des bottes et… un lance-pierre ! C’était son arme de prédilection quand, enfant, il s’essayait aux 400 coups, tirant déjà plus vite que son ombre. Sa vie de pied-tendre en culotte courte laisse une impression mitigée.
Kid Lucky n’a pas envie d’aller à l’école, il préfère de loin crapahuter avec ses amis ! Mais la dure réalité de son âge le rattrape souvent : école et corvées sont aussi son lot quotidien qu’il saupoudre d’humour sans toujours le vouloir.
La plupart des exploits de Kid Lucky ne font pas hurler de rire mais comme ils ont vaguement la même saveur que les aventures du Lucky Luke adulte on ne peut pas détester tout à fait. Par nostalgie. Le Far West imaginaire de Kid Lucky est une copie conforme de l’univers de Morris, le charme du voyage en moins et le côté suranné en plus.
Ceux qui aiment Lucky Luke pour ses poursuites des Daltons et ses chevauchées à travers tout l’Ouest sauvage détesteront cette série. Seuls les petits lecteurs y trouveront leur bonheur voire une porte d’entrée à l’univers de Lucky Luke. Le jeune Lucky a sûrement été créé pour eux car chaque page est conclue par une anecdote réelle sur la vie au Far West.
Si ce n’est l’âge des protagonistes, on retrouve un pays aux cow-boys, cactus et shérifs intacts. Achdé fait des miracles : même chevaux, Indiens, chapeaux, saloons… Rien que pour ce graphisme parfait un petit feuilletage de ce spin-off s’impose.
Un humour qui se cherche mais un dessin qui s’est trouvé. Kid Lucky n’a plus qu’à murir encore un peu pour être à la hauteur de sa légende.