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Les équinoxes - T1 : Les Equinoxes

couverture de l'album Les Equinoxes

Série : Les équinoxesTome : 1/1Éditeur : Dupuis

Scénario : Cyril PedrosaDessin : Cyril PedrosaColoriste : Cyril Pedrosa

Collection : Aire Libre

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 35.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs2.5
    2 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album Les Equinoxes

Tenter de capter, malgré son évanescence, ce sentiment de solitude qui nous saisit face à la complexité du monde. Cet état d'âme qui, s'il nous isole de nos semblables, est peut-être ce qui fait de nous des humains. Outrepassant par la grâce du dessin le principe selon lequel il faut se taire sur ce dont on ne peut pas parler, Cyril Pedrosa suit les méandres de cette émotion, nous livrant un magistral récit en quatre tableaux. Quatre tableaux, pour quatre saisons et autant de personnages en quête de leur destinée, à travers l'espace et à travers le temps.

Autour de lieux, à l'occasion de luttes, ces êtres sans attaches vont croiser d'autres solitudes et tisser les uns avec les autres le fil ténu d'une conscience happée par l'inconnu et tourmentée par l'énigme du sens de la vie. Chaque saison a son identité graphique, chaque voix également. 


La critique ZOO sur l'album Les Equinoxes

Sur quatre saisons, Cyril Pedrosa nous invite à suivre le parcours de plusieurs personnages qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Il s’ancre dans un paysage en prise directe avec la réalité sociale d’aujourd’hui et dégage la profonde humanité de ses acteurs. Une démarche à la fois déroutante et ambitieuse dans sa conception et son importante pagination.

Entre Vincent, orthodontiste qui vit mal son divorce dans une froide demeure sise sur le littoral breton, et Louis, ancien syndicaliste à la retraite habitant dans un coin retiré du Jura, nous suivons aussi la solitaire Camille, qui photographie des anonymes qu’elle croise et dont elle imagine les états d’âme en dissertant sur ses clichés. Ces spéculations sont énoncées par des textes où Pedrosa privilégie la pure littérature à l’image.

Après avoir créé la surprise avec son très autobiographique Portugal en 2011 dans lequel il renouait avec ses racines, il signe ici une œuvre aux accents sombres. Le regard qu’il porte sur notre mode de vie et ses perspectives sociales peu réjouissantes quant à l’avenir des générations futures interpelle et s’avère plutôt désenchanté. Ecologie, économie et politique sont constamment en filigrane de son récit.

Les équinoxes déroute aussi par sa facture : chacune des périodes est précédée par une sorte d’interlude muet de quelques pages qui nous ramène à la quasi-préhistoire. C’est là qu’on mesure toute l’évolution de l’Humanité qui se résume à une lutte perpétuelle pour la survie de l’espèce. Et, tout en maintenant la continuité du récit en cours, chaque saison, à l’instar de Portugal, est traitée dans un style graphique différent, déstabilisant aux yeux de certains lecteurs.

À mesure que les différentes histoires progressent, les connexions finissent par apparaître comme dans les films d’Alejandro Gonzalez Iñarritu, tels 21 grammes ou Babel. Plusieurs lectures s’imposeront donc pour apprécier pleinement cet album.

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