ZOO

Lipanda - T1

couverture de l'album

Série : LipandaTome : 1/2Éditeur : Bang ediciones

Scénario : BazilDessin : Bazil

Genres : Aventure, Humour

Public : À partir de 12 ans

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album

Bruxelles, 1959. Pimpin, journaliste belge de grande notoriété, est
expédié en vacances au Congo, alors colonie belge en pleine
effervescence indépendantiste. Hormis une confrontation inévitable avec
les militants nationalistes et anti impérialistes, il devra gérer comme
il peut ses rencontres féminines et se verra tirailler entre son monde
occidental et celui des « tiers-mondistes » dont il n'a qu'une vision
fantasmée et faussée.

Le 30 juin 1960, il y a tout juste 60 ans, était proclamée
l'indépendance du Congo belge. «Lipanda » (qui signifie « indépendance »
en lingala), bien qu'entièrement fictive, revient avec humour sur ces
événements tout en jouant sur des anachronismes dans le but de fournir
un récit décalé et de mettre en relief les problématiques inhérentes au
colonialisme.


La critique ZOO

Le Congo Belge de 1960 sert de décor à une aventure du célèbre Pimpin reporter et de son fidèle compagnon Mildiou. Caricatures et anachronismes au temps des colonies.

Il faut assurément de l’audace à un dessinateur pour s’attaquer à Tintin au Congo d’abord parce que l’œuvre d’Hergé reste un pan de l’histoire de la BD, ensuite car dans le contexte actuel de « cancel culture » l’évocation de cet album est toujours hautement inflammable, enfin car les ayant-droits sont très sourcilleux quant aux références sur le héros à houppette.

Pimpin, le personnage principal de Lipanda

Pimpin, le personnage principal de Lipanda
©Bangediciones

Lipanda (indépendance en Lingala, l’une des langues du Congo) raconte les derniers jours du Congo Belge, où se trouve le journaliste Pimpin, raciste, machiste et égocentrique, bien loin du personnage aseptisé, imaginé par Hergé. De même, les Dupondt, policiers manipulateurs, profitent allégrement des bordels de Léopoldville. Cet ouvrage caricature la colonie congolaise en enclave tellement belge que la fricadelle, les frites et la bière font office de marqueurs culturels. La ligne claire est elle-même gentiment moquée, tout comme les mises en scènes qu’Hergé affectionnait. L’histoire reste cependant un peu brouillonne, assez loin en cela du style du maître.

Bazil dessine un Pimpin ouvertement ségrégationniste comme pour mieux faire ressortir le paternalisme maintes fois dénoncé du Tintin au Congo. A forcer le trait, il manque néanmoins ce qu’Hergé n’avait pas non plus su évoquer: l’exploitation économique et cruelle au prix du sang et de souffrances, mais aussi, malgré tout, la culture vivace, résiliente et riche du « Kongo ». Ni Tintin, ni Pimpin ne les ont montrées. En 1960, pourtant, les artistes, les intellectuels, les musiciens et les danseurs congolais jouèrent un rôle majeur dans "L’indépendance cha cha » (titre fameux d’une chanson congolaise) que l’auteur passe malheureusement sous silence.


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Commentaire et critiques (1)

Merci pour ce concours ....

Le 02/03/2021 à 23h26