Oscar Rimbaud, qui étudiait la médecine à Paris de nos jours, a été transféré dans l’Égypte ancienne sous le nom grec d’Odyxès. Là il découvre que le pharaon est en fait un colonel sanguinaire de l’armée américaine du XIXe siècle. Ce dernier veut profiter du savoir d’Odyxès pour mettre la main sur le monde entier. Nous voilà pris dans un duel bien mené mais à l’issue sans surprise.
Sous surveillance permanente du Pharaon, Odyxès doit lui construire des armes à feu, des Winchester plus exactement. Avec cette technologie, cet homme du XIXe siècle maître de l’Égypte ancienne compte bien régner sur le monde entier. Nourri d’humanisme, Odyxès compte bien trouver un moyen d’empêcher cet illuminé de mener son plan à bien.
Bien que le résultat de l’affrontement entre Odyxès et le colonel-pharaon ne fasse aucun doute, ce second tome sait tout de même maintenir l’intérêt du lecteur. Tout d’abord grâce à la dynamique de l’action et aux multiples réponses qu’il donne aux questions laissées en suspens par le premier tome ; ensuite avec la mise en place progressive du dénouement.
Les personnages centraux sont immédiatement attachants ou repoussants, incarnant un vrai manichéisme. Ils sont tellement entiers, que le lecteur peut noter avec amusement l’originalité des causes des transferts de ces hommes dans différentes époques. Le nouveau nom choisi par Aumëh et la dernière image de l’album laissent entendre une suite possible des aventures d’Odyxès.
Le dessin bénéficie toujours de belles couleurs et d’un trait semi-réaliste efficace. La seule ombre au tableau, est l’apparence physique de certains personnages en dehors de toute cohérence historique. Ce traitement particulier dérange un peu d’autant plus que ce choix ne sert pas la narration et ses bons dans le temps.
Ce second tome donne un autre regard sur la série et ouvre la voie pour d’autres diptyques sympathiques.