Quand éclate la Première Guerre mondiale, il y a 4 millions de Poilus dans les tranchées et 4 millions et demi d’enfants sur les bancs des écoles primaires de la République… Troublante similitude de ces deux chiffres…
Ces enfants sont des « graines de Poilus » et, pour un gouvernement qui vit dans la psychose de voir les vagues de conscrits se dérober devant l’appel d’une guerre incroyablement meurtrière, tout se tient : conditionner les enfants, c’est à la fois conditionner leurs familles et préparer l’état d’esprit des futurs appelés…
Plus de cinq millions de lettres et de cartes postales sont écrites chaque jour par des pères partis au front, dans la boue des tranchées, sans compter des centaines de milliers de journaux intimes rédigés dans des petits carnets ou sur des cahiers d’écolier, et qui sont autant de testaments, de bouteilles à la mer livrés aux familles, et,...