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Retour au Kosovo (édition spéciale)

couverture de l'album Retour au Kosovo (édition spéciale)

Éditeur : Dupuis

Scénario : Gani JakupiDessin : Jorge Gonzàlez

Collection : Aire Libre

Genres : Documentaire BD, Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 34.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Retour au Kosovo (édition spéciale)

Il y a une quinzaine d'années, le Kosovo est devenu le théâtre d'une guerre civile, aux franges de l'Europe. Kosovar, Gani Jakupi a quitté son pays en proie au conflit. Écrivain, journaliste, jazzman, dessinateur et scénariste, il a vécu en France et en Espagne, avant de revenir au Kosovo après la fin des combats en 1999, pour retrouver sa famille et pour témoigner.

À la fois proche et lointain, ce conflit a ravivé des doutes et des blessures qu'on croyait oubliés. Comment dire l'après ?

Gani Jakupi explore les douloureuses questions qui se posent quand les armes se taisent et que la vie doit reprendre ses droits.


La critique ZOO sur l'album Retour au Kosovo (édition spéciale)

Certains retours marquent une vie. Lorsque Gani Jakupi, Kosovar, quitte son pays avant la guerre et qu’il le retrouve à la fin des années 1990, il se fait le témoin de l’horreur traversée par son peuple. Il réussit avec une authenticité peu commune, dessin de choix à l’appui, à transmettre sa vision.

Gani Jakupi quitte son pays, le Kosovo, il y a une quinzaine d’années avant que la guerre éclate. Ce dessinateur, scénariste, écrivain et musicien de jazz vit en France et en Espagne, avant d’y retourner en famille, en 1999. Pour constater et raconter. Pour témoigner et montrer au monde entier le visage défiguré d’un pays décimé.

Ce retour aux sources est écrit avec beaucoup de pudeur. Jakupi a ce don de rendre humain l’inhumain, de toucher avec des mots simples, des mises en situation crues et bien réelles. Le lecteur avance dans le récit avec crainte et effroi. Voilà ce qui s’est passé chez moi, raconte l’auteur. Voilà aussi comment ce conflit a été minimisé par les médias occidentaux. Pour ne donner à voir, comme souvent, qu’une vision très étriquée des faits.

Cet album qui touche au plus profond ne pouvait espérer mieux que Jorge Gonzàlez pour officier au dessin. On alterne entre des doubles pages troublantes, façon Feux de Mattotti, des moments sombres et lugubres et des couleurs éclatantes quand la vie reprend ses droits au beau milieu de l’horreur. Superpositions, strates, couches et calques apportent encore à la véracité des informations données par le journaliste-scénariste.

Il faut du temps pour entrer dans ce retour au Kosovo. Sûrement moins que la démarche du retour au pays natal n’a dû en demander à l’auteur avant d’accepter ce qu’il a constaté sur place : un pays détruit, une population décimée, bafouée, humiliée. Soutenu par un graphisme de haut vol, le récit en ressort plus fort. À pleurer.

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