Soleil Froid - T1 : Soleil Froid T.1 H5N4

La grippe aviaire se transmet à présent des animaux à l’homme, réduisant de manière drastique la population humaine sur la planète. Des années après le début de la fin, un homme solitaire essaye de trouver le « sanctuaire » où, parait-il, les recherches pour enrayer la maladie continuent. La quête de cet ancien militaire se révèle difficile et passionnante.

« La question n'est pas de savoir si le virus de la grippe aviaire risque de muter pour devenir mortel pour l'homme, mais quand ? » Rapport de l’Organisation mondiale de la santé. Dès l’ouverture du premier tome de Soleil Froid, voici les conséquences de l’apocalypse : le monde civilisé n’est plus. Depuis des années, en dehors des pillards et de l’armée verte, les pires ennemis des survivants sont les oiseaux.

L’effondrement des sociétés modernes sert de fil rouge au récit, sans jamais créer de pauses malvenues. Si on ne coupe pas avec l’archétype du héros solitaire renfermé, trimballant avec lui l’ensemble de ses blessures physiques mais surtout morales, on est loin du cliché. Jan, le solitaire, se révèle très attachant quand il converse avec son robot, Marguerite. Cet effet de duo insolite apporte une dose d’humour toujours bienvenue, rappelant Fernandel et sa vache dans La Vache et le prisonnier. Au cœur de ce monde dévasté, Jean-Pierre Pécau narre une aventure humaine réussie et palpitante.

Le trait de Damien, précis et efficace, retranscrit efficacement cet univers peu loquace qui prend sa pleine mesure grâce au dessin. Sa plus grande réussite tient dans le profil du héros, qui évite soigneusement la caricature bodybuildée ou du parfait anti-héros dépressif. Cette silhouette attachante et crédible nous entraîne immédite à ses côtés dans l’épopée de Soleil Froid.

H5N4 ouvre un monde terrible et prenant.