Robert Kirkman panse les plaies émotionnelles de ses héros et leur laisse un tome de répit pour repartir, tout en préparant déjà la prochaine épreuve. Accompagné du dessin toujours mordant de Charlie Adlard et Stefano Gaudiano, Walking Dead referme un chapitre et ouvre déjà un nouvel horizon, très prometteur.
Après avoir subi de lourdes pertes, Rick et sa communauté doivent reconstruire, aussi bien leurs maisons qu’eux-mêmes. Maggie doit faire face à la remise en liberté de Negan, qui se retrouve seul en exil face à ses démons. Rick et Carl doivent vite faire le deuil d’Andrea car déjà de nouvelles menaces se profilent à l’horizon.
Alors que le sang a fini de couler à flot et les chuchoteurs semblent une menace enfin écartée, Robert Kirkman laisse les énergies et les événements décanter dans ce nouveau tome. Mais le contact établi entre Eugène et une mystérieuse Stéphanie par radio depuis plusieurs tomes offre déjà au scénariste une magnifique ouverture sur laquelle laisser les lecteurs sur leur faim pour le prochain cycle.
Découpant les cases et montant les planches avec toujours les mêmes effets dramatiques qui font le succès de ce comics, Charlie Adlard et Stefano Gaudiano maintiennent le lecteur en haleine. Les plaies sont encore vives dans les communautés survivantes, et que ce soit entre Maggie et Negan, Rick et Dwight ou Eugène et le nouveau personnage haut en couleurs qu’est Juanita, la tension ne se relâche pas.
La série Walking Dead a décidément plus d’un tour dans son sac mort-vivant. Alors qu’une certaine lassitude se répandait sur la conclusion du cycle des chuchoteurs, un nouvel ordre mondial nous est promis au prochain tome. De quoi espérer enfin que Robert Kirkman étende son monde post-apocalypse au-delà du cercle fermé de ses personnages. À suivre...