ZOO

Corfino

couverture de l'album Corfino

Éditeur : Paquet

Scénario : Giuseppe ZironiDessin : Lorenzo Chiavini

Collection : BD PAQUET

Prix : 17.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album Corfino

Vingt ans après, un conte moyenâgeux refait surface, mêlant ambiance sombre, lourds secrets et séquences fantastiques. Tout n’est pas dit, mais le splendide travail d’illustration fait frissonner le lecteur.

En 2003, paraissait chez Paquet le tome 1 de L’Ours de la Spadaccia, un album à la carrière sans doute trop discrète qui n'a jamais été suivi d'un tome 2. Deux décennies plus tard, le même éditeur remet le couvert en publiant Corfino, un conte médiéval. Sous ce nouveau titre se cache bien la même histoire, remaniée (l’agencement des cases n’est plus le même), redessinée parfois, et surtout augmentée de 20 pages, car le récit est cette fois mené à son terme, avec une nouvelle mise en couleur.

Il s’agit donc bien d’un conte écrit par Giuseppe Zironi. Corfino, un « petit homme », raconte son histoire à un couple qui l’a recueilli dans des conditions rocambolesques. Le nain explique appartenir à une petite troupe de gens du spectacle, exhibant de ville en ville un ours blanc. Corfino croise la route de la belle Béatrice de Montefalco, enceinte des œuvres de son frère, le maléfique Varano. L’essentiel de l’action se passe dans et autour d’une imposante abbaye en partie délabrée. L’ambiance évoque Au nom de la rose, mais avec des zones d’ombre dans la narration, visiblement volontaires : « Il y a trop de choses sombres et incompréhensibles dans cette histoire », dit Corfino. 

Corfino, un conte médiéval

Corfino, un conte médiéval © Paquet, 2023

Le graphisme de Lorenzo Chiavini est fin, très travaillé, mis en valeur par la qualité du papier, l’impression et la palette de couleurs de Valentina Grassini. Le dessinateur donne une densité à la matière par un traitement très personnel fait de multiples traits parallèles qui renforcent le sentiment de sourde angoisse qui sous-tend la lecture. Sa représentation de la forêt comme celle de l’abbaye sont très réussies et les séquences oniriques ponctuant le récit sont saisissantes.

Comme le dit  l’homme qui l’a recueilli à Corfino : « Un ours, une belle dame, un démon, un enfant… Ce que tu nous racontes ressemble à un ancien récit païen ! » Juste une mise en garde pour terminer : la fin ouverte peut s'avérer un peu frustrante. 

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