ZOO

Villes et infrastructure

couverture de l'album Villes et infrastructure

Éditeur : IMHO

Scénario : Shintaro KagoTraducteur : Aurélien Estager

Genres : Manga, Seinen

Prix : 18.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du manga Villes et infrastructure

Dans ce nouveau recueil de nouvelles faisant partie du même triptyque que Ibutsu konnyû (Seirin Kogeisha) et Une collision accidentelle sur le chemin de l’école peut-elle donner lieu à un baiser ? (disponible chez IMHO), Shintaro Kago brille une fois de plus par sa déclinaison unique de l’absurde et du grotesque au service de son humour décalé. Si l’auteur s’amuse de nos éclats de rire ou de nos sursauts de dégoût, il ne manque pas de pointer du doigt les travers de nos sociétés, sans jamais se départir de son esprit railleur.


La critique ZOO sur l'album Villes et infrastructure

À travers 35 petits récits, Shintaro Kago pose un regard amusé, plein de cynisme, sur la société qui l’entoure, ses petits travers et l’absurdité qui nous enveloppe parfois.

Plongée dans un « autre » monde

Peut-être découvrez-vous ici l'univers de Shintaro Kago ? Peut-être même êtes-vous surpris ou décontenancé par l’étrange humour qui plane au fil des histoires qui se dévoilent au fur et à mesure. Cependant, vous serez certainement assez vite interpellé par ces idées ultra simples qui servent de point de départ à pratiquement tous ces récits courts (entre une à quatre pages, en moyenne).

Et si l’on plonge dans une vision extrêmement tordue de la société japonaise qui s’interroge sur son rapport au corps, à la sexualité, ou simplement aux autres, on s’étonne de la portée de certaines pistes, de tel concept, de telle petite « vérité » qui apparaît par transparence.

Sans concession

Kago détourne allégrement le quotidien en tordant un geste, une intention, il se moque de cette société qui se construit sur le paraître, dans l’angoisse du monde extérieur, du regard des autres…

Personne n’est épargné. Qu’il s’agisse de ces hommes qui voient dans l’émergence omniprésente des mini-jupes dans les rues la possibilité d’un complot des grands industriels qui veulent ainsi détourner le regard des hommes de leurs usines postées en hauteur… Ou l’analyse délirante sur les marchés de niche, postés entre deux grosses enseignes qui deviennent une nouvelle tendance… Ou encore ces championnats des personnes les plus effacées, ou ceux qui se font le moins remarquer gagnent le plus de points…

Miroir déformant

Les idées peuvent être brillantes ou déstabilisantes d’absurdité, voire carrément cruelles, elles emportent dans une relecture du réel qui accentue son illogisme.

Alors oui, on rit, même si c’est un rire jaune le plus souvent. Car Kago ne fait pas dans le consensuel, comme il le montre avec cet homme qui profite de la naïveté des jeunes femmes vierges ayant peur des avions, ou encore le championnat des manipulateurs ou les juges élisent les gagnants sur leur rapidité à pousser leurs victimes au suicide…

Tout n’est toutefois pas d’un niveau égal dans la pertinence, il faut bien le reconnaître. Mais cette lecture reste surprenante dans ce qu’elle dévoile sur cet auteur lorsqu’il scrute ses pairs. Il s'amuse avec des concepts assez bizarres, des idées qui font réagir et qui amènent à réfléchir sur l'envers du décor, sur ces éléments du quotidien qui peuvent rapidement tout transformer en cauchemar…

Sans conteste un volume qui ne laisse absolument pas indifférent, à prendre au second degré, tout de même.

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