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couverture de l'album

Série : Korak, Le fils de TarzanTome : 2/2Éditeur : Graph Zeppelin

Scénario : Gaylord Dubois, Russ Manning

Genres : Comics

Prix : 29.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
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Le synopsis du comics

Second volume du diptyque de Russ Manning (dessins) et Gaylord DuBois (scénario), Retrouvez Korak, le fils de Tarzan et son ami Pahkut, le grand-singe, dans 10 nouvelles aventures : ? Le défi du Touareg ? L'antre du dragon ? Ceux qui vivaient sous terre ? La charge du Rhinocéros ? La fosse ? L'invasion de Pal-Ul-Don ? Les Pygmées blancs ripostent ? L'autre jungle ? Le singe perdu ? Le tournage fatidique Réalisées entre mars 1965 et février 1968, ces aventures ont fait de Korak, au même titre que son père, une légende africaine. Un must patrimonial à découvrir ou à relire !


La critique ZOO

Avant même de s’occuper de Tarzan, Russ Manning fut engagé en 1964 pour redynamiser les aventures de son fils Korak, à travers 12 numéros devenus mythiques, qui installèrent l’artiste aux rênes de cet univers jusqu’en 1979, ou il arrêté les strips quotidiens de Tarzan pour développer quelques récits pour le marché européens.

Si Tarzan reste encore à ce jour l’archétype du seigneur de la jungle longtemps copié dans l’espoir de reproduire son monumental succès, son fils Korak, qui n’eut finalement qu’assez peu de récits à son nom, eut toutes les peines du monde pour ne serait-ce qu’arriver à la cheville de son invincible paternel. Toutefois, avec ce second volume, Graph Zeppelin conclue la période ou le jeune homme pu vivre ses propres exploits, sous la coupe de Manning.

Néanmoins, Korak n’est pas un rebelle qui veut absolument se débarrasser de son héritage particulièrement lourd. Il adopte très vite le pagne tigré et la compagnie des singes que son père affectionne, il parle aux animaux, les dompte avec générosité et se balance de liane en liane avec le plaisir évident de profiter des bienfaits de la jungle, ce qui l’amène régulièrement à découvrir dans une vallée lointaine une ville inconnue, à tomber sur un fugitif qui tente d’échapper à une troupe de tueurs, ou encore une belle inconnue qui est contrainte de suivre des gardes qui la mènent à sa mort… Le modèle de toutes ces histoires peut varier au fil des planches, elles n’en demeurent pas moins le prétexte répété de montrer à la fois les capacités du jeune héros, mais aussi son humanité pleine de charme qui font de lui l’ami idéal, celui qui sauve, qui aide, qui séduit et sur qui on peut continuellement compter !

Manning l’indétrônable

Les 9 histoires mises en scène ici s’inscrivent donc dans une dynamique qui participa à dépoussiérer l’image du héros et revenir aux bases qu’établit Rice Burroughs, quand il le créa en 1915, dans le quatrième roman de la série : « Le fils de Tarzan ». Si aujourd’hui, tout ça peut sembler un peu trop « classique », tant dans le traitement que dans le graphisme, il ne faut pas oublier de recontextualiser. Manning, dès les années 50, va progressivement imposer un style très clair et souple, tout d’abord sur les western qu’il va dessiner jusqu’à Magnus, Robot Fighter qu’il créé en 1963. Son dessin épuré et énergique va petit à petit faire école et l’imposer comme l’un des meilleurs dessinateurs de son époque, il a inspiré des générations d’artistes depuis. En 64, lorsqu’il prend en main Torak puis un peu plus tard son père Tarzan, Manning est au sommet de sa carrière et ses comics se vendent comme des petits pains. Ses histoires rompent avec le ton réaliste et parfois naïf du moment pour envelopper ses personnages d’une sorte d’aura positive et attachante.

Korak, le fils de Tarzan T.2

Korak, le fils de Tarzan T.2
© Graph Zeppelin, 2022

Quelque part, ces 12 comics de Korak établissent les bases du traitement qui conduiront le père dans une nouvelle ère de succès !

Alors si ces épisodes peuvent faussement vous apparaître trop génériques, il convient de les apprécier pour ce qu’ils sont surtout, des récits captivant, vantant la force d’une belle aventure aux côtés d’un jeune héros qui, même s’il ne pourra jamais se séparer du spectre de son père, n’en demeure pas moins cet ami imaginaire que l’on devine parfois, enfant, quand on ferme les yeux !

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