Un mélange de combat géants à la sentaï à la Kamen Rider, de la menace alien à la Evangelion, le tout mâtiné de réflexions sur les IA, c'est la recette proposée par Ryoko Azuma dans le premier tome Adam l'ultime robot, sorti ce mois d'août chez Pika.
2045. Une Terre à bout de souffle est menacée de destruction par des créatures venues de l'espace, les Psychés. Pour défendre la planète une seule arme s'est avérée efficace. Une IA intégrée au corps d'un robot ultime : Adam. Mais les IA ont jusqu'ici surtout montré leur dangerosité pour les humains. Qui est donc le véritable ennemi ?
Ce seinen publié au Japon de 2016 à 2018 connaît bien ses classiques. La figure du robot nippone est marquée par la figure d'Atom, que nous connaissons mieux sous la traduction d'Astro. Entre un titre original calqué sur celui du manga d'Osamu Tezuka et un antagoniste du nom de Pluto, l'hommage est assumé. Ryoko Azuma a voulu concentrer son approche non sur le merveilleux de la figure emblématique, mais sur sa nature technique. Son manga s’appuie donc fortement sur la science, pour créer une science-fiction crédible. Pour ajouter de l'enjeu, l’auteur a intégré des menaces spatiales récurrentes qui rappellent fort les anges d'Evangelion. Même danger mystérieux, même puissance d'annihilation qui lance le compte à rebours pour les personnages.
Cette dimension très référencée est aussi présente visuellement. Adam se bat dans une tenue qui n'est pas sans rappeler les sentaïs, ces super-héros japonais que la télévision a popularisés chez nous sous les appellations Bioman ou Power Rangers. Plus encore, la gestuelle d'Adam, sa façon de combattre, vient moderniser les codes graphiques du genre.
Moderne et référencée, la série Adam l'ultime robot pourra donc plaire à de très nombreux lecteurs de tous âges. Terminée en quatre tomes, elle assure d'avoir une histoire bien tenue avec une conclusion que l'on espère riche de sens, vu le sujet traité.
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