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Asadora! - T7

couverture de l'album

Série : Asadora!Tome : 7/7Éditeur : Dargaud

Scénario : Naoki UrasawaDessin : Naoki UrasawaAuteur : Traducteur : Thibaud Desbief

Adaptateur : Eric Montésinos

Collection : Big Kana

Genres : Manga, Seinen

Public : À partir de 12 ans

Prix : 7.55€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

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  • Lecteurs
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La critique ZOO

Le mystérieux Kaiju attaque à nouveau un bateau militaire, aux large des côtes japonaises, Asa est aussitôt envoyée pour l’éloigner. Mais pendant ce temps, Shôta remet en cause son entraînement et ses capacités sportives… Asadora, le feuilleton du moment, captivant et terriblement addictif.

Naoki Urasawa revient avec deux mangas ce mois-ci, Asadora tome 7 et Yawara tome 12. De quoi avoir notre dose de jeunes héroïnes volontaires et modestes qui font face, la tête froide, à de nombreuses pressions, sans pour autant faillir dans leur objectif de vivre la vie de toute adolescentes de leur âge.

Des héros authentiques

C’est peut-être justement l’un des éléments majeurs des personnages d’Urasawa : des caractères forts confrontés à des situations hors du commun qu’ils doivent affronter tout en essayant de ne pas se perdre complètement pour autant. Une partie de nous peut très bien s’identifier à ces ados qui tentent de se dépasser, tout en gardant des rêves de normalité assez sains, peut-être très banals, mais subtilement authentiques.

On sourit ainsi en voyant Asa glousser lorsqu'elle allume sa radio pour entendre son groupe préféré, ou bien en la regardant faire ses devoirs sur un coin de banc. Urasawa extrapole ce quotidien en lui ajoutant un filtre fantastique, une dimension qui hyperbolise cette existence, mais il n’en oublie jamais cette émotion simple, ce besoin de respirer comme les autres.

Asadora!, tome 6

Asadora!, tome 6
© ASA DORA! ©2019 Naoki URASAWA/N WOOD STUDIO

À ce niveau-là, quand bien même ce volume nous entraîne au cœur de l’action avec le combat entre le Kaiju et Asa dans son avion, il n’en reste pas moins un bon exemple de ce que l’écriture d’Urasawa peut avoir de fascinant. L’histoire ne progresse pas forcément beaucoup, on n’a pratiquement aucune véritable réponse, mais on est happé par l’évolution des personnages. Notamment Shôta qui traverse une grande crise existentielle. Il se rend compte des limites de ses capacités, et découvre qu’avec cette drogue que lui a confié récemment un dealer, il peut se transcender en une sorte de super-héros. Complètement habité par ses visions hallucinées, il s’imagine en nouveau défenseur de son pays. Il ne réussira peut-être pas à aller jusqu’aux Jeux Olympiques, mais il deviendra un héros aux yeux de Asa, celle qu’il aime.

Mais plus qu’un énième récit de Kaiju, Asadora continue de brosser des portraits touchants qui nous plongent dans les remous d’un récit plein de rebondissements et d’extraits de vie passionnants.

Les recettes du grand maître

On a vraiment le sentiment que l’auteur entretient une même recette, tout du long de la série. Celle-ci est efficacement mené et très intéressante, mais les mangas d’Urasawa se suivent et se ressemblent au fil du temps. Cela pourrait durer encore 50 ou 60 volumes, facilement, en délayant la sauce, en digressant, en nous tenant en haleine avec des petites séquences mystérieuses. Peut-être qu’Urasawa se complait un peu trop dans ce systématisme confortable, son écriture finit par manquer de « surprise », même si l'ensemble fonctionne toujours incroyablement bien. On pourrait toutefois s’attendre à d’autres schémas narratifs, d’autres caractérisations aussi, au fur et à mesure.

En attendant, on ne peut que conseiller cette lecture très prenante. Vous passerez un très bon moment.

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