ZOO
couverture de l'album

Série : Elin, la charmeuse de bêtesTome : 3/11Éditeur : Pika

Scénario : Ueashi NahokoDessin : Takemoto Itoe

Collection : Seinen

Genres : Seinen

Public : À partir de 12 ans

Prix : 8.20€

  • ZOO
    note Zoo3.5

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Le synopsis du manga

Elin a maintenant 14 ans. Elle apprend chaque jour un peu plus aux côtés du chaleureux Johun. Mais leur quotidien paisible est chamboulé lorsque le fils du vieil homme se présente à leur porte. La jeune fille va en apprendre un peu plus sur le sombre passé de son bienfaiteur…

Cette visite va remettre en question l’avenir d’Elin auprès de Johun… Que va-t-elle devenir si elle doit se séparer de lui ?


La critique ZOO

Nouvelle aventure d’une future dresseuse d’animaux fantastiques, ce troisième tome d’Elin la charmeuse de bêtes nous prend encore à contrepied.

Elin profite d’une vie plutôt calme avec sa mère, soigneuse de dragons dans un hameau qui les considère avec un mélange de respect et de défiance. En réalité, les Tôda dont celle-ci prend soin sont plus à rapprocher d’alligators virulents mais fragiles que d’entités de légende. Ils n’en sont toutefois pas moins sacrés et d’une importance défensive cruciale. Le village est logiquement totalement chamboulé lorsque ces bêtes meurent et accuse la dresseuse qui devait les préserver, quitte à la condamner hâtivement à l’échafaud. Elin, forcée de fuir, devra quitter l’environnement rassurant qui l’a vu naître pour se réapproprier sa vie bien loin de ce qui fut un jour « chez elle ».

S’en sortir

Ces quelques lignes sont la longue introduction d’un récit qui, pour l’instant, choisit de dévier des options scénaristiques évidentes qui en découlent. Il reste bien du chemin à parcourir pour cette petite fille qu’on voit grandir mais la série se concentre dans un premier temps sur son émancipation et l’affinement de son contact avec la nature. Sans jamais trancher avec son ambiance originelle, Elin se réinvente constamment, prenant à contrepied un lecteur habitué à un flux de péripéties stable et à des rebondissements directs. D’une fantasy douce hors des canons occidentaux, l’histoire se module ensuite en récit initiatique altruiste écologique puis fait volte-face pour présenter l’aspect militariste de son univers.

© Kemono no sôja © 2009 (art) Itoe Takemoto, (story) Nahoko Uehashi / Kodansha Ltd.

Nature et découverte

La série, constituée de 11 tomes au Japon, est issue d’un duo de roman et n’a pas encore dévoilé tout son arôme. Elin construit patiemment ses bases et crée encore, au troisième tome, un écrin pour de futures péripéties qui se précisent. Si le premier volume affichait des similitudes avec un récit tel que Mushishi et que le second se rapprochait de Père et fils, ce troisième affirme qu’à terme, il n’en sera rien. Aventure tout public, Elin tire sa force de son découpage narratif et d’une ambiance que l’autrice aime bouleverser dans le respect de son postulat initial. Un bestiaire surprenant constitué autant d’oiseaux-loups que de simples abeilles dont l’existence est d’une importance capitale à l’histoire couplé à une héroïne positive alpagueront les jeunes lecteurs et lectrices tandis qu’une promesse de vaste complot, portée par un personnage trouble intriguera les plus grands. La proximité avec la nature ajoute une touche de candeur bienvenue à une histoire fondamentalement tragique.

Article publié dans le magazine Zoo n°71 Mai - Juin 2019

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