ZOO
couverture de l'album

Série : Hi Score GirlTome : 3/7Éditeur : Mana Books

Scénario : Rensuke OshikiriDessin : Rensuke Oshikiri

Genres : Humour, Manga, Récit de vie, Sentimental, Shonen

Public : À partir de 9 ans

Prix : 7.90€

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Le synopsis du manga

Enfin de retour au Japon, Ono a fait sa rentrée dans le collège de Haruo. Ce dernier est aux anges, car il s’entraine depuis des mois afin de prendre sa revanche contre elle. Il n’a qu’une envie : l’affronter sur une borne d’arcade au plus vite. Cependant, sa camarade de classe ne semble pas vouloir lui accorder ce plaisir. De son côté, Hidaka continue tant bien que mal à se rapprocher de lui…


La critique ZOO

Hi Score Girl, édité par Mana Books, est exactement l’ode nostalgique, drôle et efficace qu’elle laisse paraître. Avis aux joueurs invétérés mais aussi à ceux qui aiment les comédies bien ficelées.

Rensuke Oshikiri est un auteur surprenant que les éditeurs français publient sous un prisme intrigant : celui de son amour pour les jeux vidéo. En effet, bien dense est la carrière de l’auteur qui multiplie les séries depuis plus de quinze ans. Son histoire en deux tomes Le Perce Neige publiée chez Omaké Books cette année prouve sa capacité au tragique mais aussi à quel point son style modelable sied étrangement aux bas-fonds psychologiques humains.

© 2016 Rensuke Oshikiri / SQUARE ENIX

Qui sait si le reste de sa production est à l’avenant ? Pour l’instant, les lecteurs français perçoivent un créateur ancré profondément dans les années 80 et son grand boom des consoles vidéoludiques. Dans son excellente série autobiographique enragée Bip-Bip Boy, on retrouve aussi un auteur extatique, obnubilé par son matériel de gamer qui se livre avec passion et un vocable fleuri.

Tron, c’est Tron

Hi Score Girl est le corollaire de son amour dévorant de ces univers pixélisés, directement inspiré d’anecdotes discrètement réparties dans la série précitée. On y suit le quotidien plus mouvementé que prévu d’un jeune garçon bien accroché aux diverses opportunités de jeu qu’il peut croiser. La pratique sur borne d’arcade était, début des années 90, la plus répandue mais avait aussi développé certaines spécificités depuis longtemps. Les parties payantes en salles communes demandaient notamment au joueur de s’améliorer à tout prix pour impressionner la galerie mais aussi rentabiliser son jeton au maximum (ou tout simplement s’octroyer le luxe de finir des aventures excessivement ardues).

Mistress system

Haruo, élève peu studieux de CM2, est en plein dedans mais voit ses conquêtes de gamer tomber les unes après les autres alors qu’Akira, une élève modèle de sa classe, prend un malin plaisir à lui couper l’herbe sous le pied, aussi silencieusement que systématiquement. Highscores volés avec brio, techniques de sioux destinées à terminer des parties réputées injouables, rien ne sera épargné à Haruo qui devra reconstruire son jardin secret en compagnie d’une joueuse talentueuse un tantinet encombrante. On pouffe des vilénies vidéo-ludiques d’Haruo, on s’extasie des prouesses d’Akira et on se replonge avec une délectation sans fin dans les prémices d’un univers gigantesque de divertissement, narrés avec un talent certain par quelqu’un qui les a vécu, pour des lecteurs qui s’en rappellent encore.

Article publié dans le magazine Zoo n°74 (Novembre-Décembre)

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