Concentré sur le destin d’Izana et sur un nouveau personnage émergeant, ce dixième tome de Kasane, la voleuse de visage perd un peu de son dynamisme. Néanmoins toujours prenant, l'intérêt esthétique et scénaristique demeure dans ce manga de Daruma Matsuura où l’apparence est reine.
Nogiku prisonnière, Kasane est totalement libre et poursuit sa carrière sans encombres. Kingo Habuta va alors décider de lui raconter l’histoire de sa mère Izana, et de sa fin tragique survenue pendant son heure de gloire. Sur scène, la jeune Iku va rejoindre la troupe pour partager le rôle principal de la nouvelle pièce, sans savoir que Kasane et elle se connaissent déjà...
Le rythme assez lent du récit contraste avec la vivacité et le suspense des tomes précédents. La longue, mais néanmoins indispensable parenthèse sur le destin d’Izana immerge le lecteur dans un retour en arrière ponctué d’éléments nouveaux et perturbateurs de la vie de Kasane. La nouvelle recrue de la troupe rafraîchit le cadre, et met à nouveau en danger les plans machiavéliques des personnages principaux.
Similaire à celui des tomes précédents, le trait maîtrisé et subtil de l’auteur ne perd rien de sa superbe. Expressivité exacerbée, mouvements harmonieux et points de vue variés, l’ensemble visuel réussi sied parfaitement au drame et à l’histoire. Le cadre magnifié de la pièce de théâtre renforce les piliers de la narration et appuie les propos de chaque personnage.
Voici en tout cas un ensemble toujours agréable et réussi pour cette série dont on attend la suite (et fin ?) avec impatience !
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