L'imprimerie des sorcières - T1

Si, à mesure que les années passent, la rentrée scolaire ne fait plus pétiller les yeux candides de nos apprenants, il y a fort à parier que Jeune dragon recherche appartement ou donjon et L’imprimerie des sorcières chez Soleil le feront assurément.

Sans aucun autre lien que le plaisir de la découverte de mondes fantastiques qu’ils transmettent, ces deux titres sont des pépites d’un style d’émerveillement magique qui contraste infiniment avec le sombre tumulte de la tendance anti-héroïque fantastique de ces dernières années. Leur objectif n’est nullement de conter une quête épique portée par des protagonistes éjectés du moule du héros classique seulement pour mieux se complaire dans le rutilant stéréotype du malfaisant repenti (ou incompris). Tout dans ces deux séries respire le bonheur de la fantasy humoristique positive.

Lutinberg

L’imprimerie des sorcières est à la fois ultra-référentiel et follement tout public. Lecteurs et lectrices suivent les pas d’une jeune fille catapultée dans un monde infiniment magique. Dépourvue de talents ésotériques particuliers, elle choisira de monter le plus grand marché aux livres enchantés du royaume dans l’espoir qu’un artisan y apporte un jour un sort capable de la renvoyer chez elle. La série est construite autour du concept japonais de Comic  market (une espèce de Japan Expo des magazines auto-publiés) et fourmille de parallèles croustillants à pouffer.

Article publié dans le magazine Zoo n°73 (Septembre-Octobre) voir la deuxième partie de l'article sur Jeune dragon recherche appartement ou maison