Paru aux éditions Kioon, le sixième opus de Lucika Lucika, poursuit les aventures de la petite fille éponyme. Ce sixième tome tente d’approfondir l’univers réel de Lucika tout en portant plus loin ses inventions mais ne convainc pas vraiment.
Le sixième tome de Lucika Lucika, fait la part belle aux mondes qu’invente la petite fille. Pour elle tout est terrain de jeu. Ses problèmes de compréhension ainsi que son imagination débordante la mènent souvent dans des situations inconfortables. Son entourage direct devient de plus en plus présent. Les fables que lui raconte son frère, comme le monde des raviolis, aident encore moins Lucika à démêler le réel du fantastique.
Si la série semblait prometteuse, elle ne cesse de s’essouffler. L’imaginaire de Lucika semble de plus en plus convenu comme s’il fallait absolument surjouer l’imagination de l’enfant. Si l’album se lit toujours avec plaisir, l’ensemble manque pourtant d’honnêteté et spontanéité. Au final, Lucika semble plus inquiétante qu’attachante.
En outre, l’univers concret n’est pas encore assez développé alors que les personnages secondaires apporteraient un peu de fraîcheur et de repères, voire de l’humour. Le dessin, de même, ne convainc plus. Le trait est de plus en plus hésitant et si la mise en couleur semblait intéressante au départ, le peu d’exploitation et de finesse, finissent par lui donner un aspect plus brouillon que poétique.
Ce sixième continue de décevoir. La série ressemble de plus en plus à une pâle copie de Yotsuba dont on ne retrouve absolument pas la force, l’humour ou la fantaisie.
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