ZOO
couverture de l'album

Série : Marie la sorcièreTome : 1/4Éditeur : Soleil

Scénario : Azumi KobayashiDessin : Azumi Kobayashi

Collection : Shojo

Genres : Érotisme, Manga, Seinen, Shojo

Prix : 7.99€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album

Marie la sorcière vit avec son corbeau, Nacht, dans le Saint Empire Romain Germanique du XVIe siècle. Autant dire qu'avec l'Inquisition et la chasse aux sorcières, elle n'a pas la vie facile. Pourtant, elle aime les gens et ne leur souhaite que du bien. Un jour, elle rencontre Gilbert, un chevalier borné et ennemi juré des sorcières ! Le jeu du chat et de la souris commence alors entre eux !


I put a spell on you

Jeune sorcière douée mais néanmoins étourdie, Marie vit au milieu des arbres tout en essayant de venir en aide aux habitants des environs grâce à sa connaissance des sorts et des simples. Mais nous sommes au seizième siècle, en pleine Inquisition, et il ne fait pas bon pratiquer la magie lorsque l'église a décidé d'exécuter sans autre forme de procès ceux et surtout celles qui la maîtrisent...

Avec cette première série publiée en France et prévue en quatre volumes seulement, Azumi Kobayashi a littéralement tout bon ! Son héroïne, humaniste mais impitoyable à ses heures, capable de se mettre en danger pour son pire ennemi comme d'user de violence physique gratuite, fait appel à la sorcière sommeillant en chacune d'entre nous et ce, sans considérations d'âge.

Car la première force de ce titre, c'est son caractère transgénérationnel. Drôles et faciles à appréhender mais cependant ancrées dans l'Histoire et offrant un second niveau de lecture, ces aventures te parleront à toi, jeune mangavore encore adolescente, tout comme à vous, lectrices adultes qui considérez le shojo comme un plaisir coupable...

Marie, c'est un peu nous toutes, et ce bien au delà de son obédience occulte car la sorcière (au sens propre comme ici ou au figuré), c'est d'abord une femme qui effraye par sa puissance, son indépendance et sa connaissance. Une femme en lien avec elle-même et avec la nature qu'il est facile d'accuser de tous les maux et d'expulser du tableau sous les prétextes les plus fallacieux. Vous voyez où je veux en venir ? Bref... le moins que l'on puisse dire, c'est que la force d'identification du personnage crève le plafond tandis que son potentiel attachant nous colle sur le visage, dès les premières pages, un sourire attendri de circonstances.

Outre les dangers de l'ostracisation, il est également ici question de respect des opinions divergentes, de dépassement des préjugés ainsi que d'humanisme, tout simplement, doux cocktail que l'autrice rehausse d'un humour parfaitement égalitaire puisque le héros peut apparaître aussi empoté que l'héroïne.

Marie la sorcière T.1

Marie la sorcière T.1
©Soleil, 2022

Côté exactitude historique, l'esprit du douloureux épisode de l'Inquisition est respecté jusque dans les détails des exécutions, lesdits détails donnant d'ailleurs matière à quelques images aptes à faire cauchemarder les plus jeunes (mais pas que...).

Entre scènes de rituels classiques (dont un hommage probablement involontaire au chef d’œuvre L'exorciste) et délires fantastiques dont la teinte absurde s'accentue en fin d'opus, Marie la Sorcière promet de bons moments pour qui pourra passer outre quelques faiblesses au niveau du dessin et plus particulièrement des personnages masculins. Mais ne pinaillons pas et apprécions les péripéties de cette aimable sorcière dont la consœur Elizabeth Johnson Jr fut, rappelons le, la dernière des sorcières de Salem à être innocentée le 28 Juillet 2022 soit trois-cent vingt-neuf ans après sa condamnation.

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