ZOO
couverture de l'album

Série : Natsuko no sakeTome : 4/6Éditeur : Vega

Scénario : Akira OzeDessin : Akira OzeTraducteur : Satoko Fujimoto

Collection : Seinen

Genres : Manga, Seinen

Prix : 11.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis du manga

Petit à petit, Natsuko arrive à rallier des producteurs de plus en plus nombreux à son idée d'une agriculture biologique et montre l'exemple en utilisant du fumier naturel comme engrais. Mais elle a bien conscience que la seule motivation de ces derniers à changer repose sur la capacité de vendre le produit bio plus cher que précédemment. Le pari est néanmoins pris d'un sake de qualité et cher contre un saké mauvais et très bon marché. Cette lutte du pot de terre contre le pot de fer est aussi une lutte de méthodes, artisanat contre usinage. Et Natsuko découvre que les méthodes traditionnelles sont un défi physique permanent... qui finit par coûter la santé à son Toji. Entretemps, le fils des Kuroiwa, par amour pour Natsuko, reste déterminé à suivre l'exemple de celle-ci. Et l'affrontement avec son père semble inévitable.


La profondeur du saké

Un bon paquet d’années avant que le monde ne s’enflamme sur la richesse du terroir vinicole grâce aux Gouttes de dieu chez Glénat, un auteur pointilleux s’attaquait à la complexité du brassage du saké dans Natsuko no sake publié en France chez Vega.

Natsuko abandonne sa vie urbaine suite à la mort de son frère pour renouer hâtivement et péniblement avec ses racines paysannes. Alors que l’entreprise familiale de fabrication de saké artisanal menace de s’effondrer, elle se lance un pari insensé : réussir à brasser le meilleur saké du Japon malgré ses lacunes fondamentales. Elle reprend donc à la volée le flambeau laissé par son cadet passionné et tente de réaliser son rêve, la confection d’un grand cru à l’aide d’un riz quasiment mythique réputé incultivable. L’opposition familiale ne sera que la première des nombreuses embûches qu’elle va rencontrer à mesure que le récit étendra ses ramifications.

La profondeur du Saké

La complexité du Saké © Vega

Qui l’eut (grand) cru

Tandis que Natsuko no sake apparaît immédiatement comme le récit touchant et pédagogique d’une jeune fille prête à tout pour transmettre un héritage artisanal intime et crucial, le développement de son intrigue place rapidement le récit dans un tumulte de questionnements beaucoup plus vaste qu’initialement pressenti. Cette quête consistant à raffiner un processus de création séculaire dans le but d’en tirer l’alcool de riz le plus fin est bien entendu l’occasion pour l’auteur, quasiment intarissable, de distiller savamment une pléthore d’informations au fil des tomes. Richesse et complexité du procédé mises à part, c’est une réflexion sur le monde agricole du Japon de la fin des années 80 dans sa totalité qui transparaît dans un second temps.

Natsuko arrive à rallier des producteurs de plus en plus nombreux

Natsuko arrive à rallier des producteurs de plus en plus nombreux © Vega

Brassage raisonné

On la décrit naïve, rêveuse et puriste, mais Natsuko se bat surtout pour trouver des réponses et pour comprendre. Comprendre la marche du monde rural, ses obligations, ses tragédies, mais aussi comprendre les implications d’une telle démarche artisanale. Comprendre avec précision la manière de cultiver du riz et comprendre aussi la déliquescence du marché du saké de l’époque. Abordant différents domaines avec précision, la série ne manque toutefois jamais de remettre l’humain au cœur de l’équation tandis que s’entrechoquent les personnalités attachantes qui la peuplent.

Article publié dans le Mag ZOO N°82 Mai-Juin 2021


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