Joker

Fâcheuses habitudes :

Change de souvenirs selon son interlocuteur.
Arbore un éternel sourire.
A l'humour noir... et plutôt sanglant !

Vie et grandeur d’un bouffon

Le comédien

Le Joker est un personnage effrayant. C’est un tueur fou, agissant sans logique apparente, totalement imprévisible. Mais surtout, personne ne sait qui il a pu être avant de devenir le Joker. Personne ne peut imaginer qu’il ait pu vivre une vie normale à un moment de son existence. Pourtant, le Joker semble parfois se souvenir…

Dans ces souvenirs, dont personne ne peut attester l’authenticité, il était un comédien raté, misérable, mais amoureux et marié avec la femme de sa vie qui attendait un enfant. Parfois, il suffit d’une mauvaise journée. Quelques temps avant la naissance de son enfant, sa situation financière le force à collaborer avec la pègre en aidant deux gangsters à s’introduire dans une usine. Mais le jour dit, sa femme meurt dans un accident....

Anéanti, le futur Joker est malgré tout forcé de participer à l’opération. Mais le cambriolage tourne court : l’homme chauve-souris avait eu vent d’une tentative d’intrusion à Ace Chemicals et arrive à temps pour la stopper. Alors que le Joker, sous le masque de Red Hood, tente maladroitement de s’échapper, il tombe dans une cuve de produits chimiques qui le défigurent, lui donnant son teint blanchâtre, ses cheveux verts et son éternel sourire. Devenu fou suite, il comprend que la vie n’est qu’une blague. Une vaste blague sans importance. Parfois, il suffit d’une mauvaise journée.

Le Miroir du Chevalier

Dans cette interprétation des évènements, si toutefois on peut se fier à la mémoire du Joker qui, de son propre aveu, apprécie son « passé à choix multiples », c’est bien Batman qui est responsable de la création de sa némésis. En réponse, le Joker devient son double, en négatif. Là où Batman est obsédé par l’ordre, le Joker ne désire que le chaos. Là où Batman a des motivations profondes pour son action, le Joker ne veut que s’amuser.

De fait, la relation entre Batman et le Joker est plus profonde que celle de deux ennemis jurés. Le Joker est le meilleur ennemi de Batman, infatiguable mais jamais vraiment prêt à tuer son héros. Sans Batman, plus de Joker : en tuant le Chevalier Noir, il se priverait de sa raison d’être. Ce sont donc d’abord les proches de Batman qui ont à souffrir du Joker. Ainsi, en voulant rendre Jim Gordon fou, il paralyse sa fille Barbara, alias Batgirl. Suite à ces évènements, elle restera plusieurs années dans une chaise roulante, sous la nouvelle identité d’Oracle.

Mais c’est le personnage le plus proche du héros qui prendra la mesure réelle des démences du Joker. Après le départ de Dick Grayson, devenu adulte et ayant pris son indépendance en tant que héros, Batman recrute Jason Todd, un acrobate orphelin. Après quelques années sous le costume de Robin, il se met à la recherche de sa mère, qui serait toujours vivante. Mais il se retrouve piégé par le Joker, qui après l’avoir battu à mort avec un pied-de-biche, fait exploser le bunker dans lequel il le gardait prisonnier.

Le sociopathe solitaire

L’instabilité chronique et profonde du Joker l’isole du reste des super-vilains qui, bien souvent, n’ont aucune envie de s’associer à lui, puisqu’il pourrait les trahir à volonté. Lex Luthor s’en est d’ailleurs mordu les doigts après que le Joker ait détruit son équipe de super-vilains, jaloux de ne pas avoir été convié. Le Joker est finalement trop occupé à être l’anti-Batman pour s’intéresser à d’autres buts que de jouer avec sa chauve-souris.

Pourtant, une personne a pu se rapprocher de lui : Harley Quinn. Le Joker était le patient le plus fascinant qu’elle ait eu. Elle en tomba follement amoureuse. Devenue Harley Quinn, elle a entamé une relation d’haine/amour avec le Joker, où pendant un temps, quoiqu’il lui fasse subir, elle reviendra vers lui. La seule personne à vraiment lui faire confiance.