Flanqué de 17 kilos de drogue, Tyler Cross, gangster pur jus, atterrit dans un bled du Texas, tenu par une mafia locale. Et ce n'est que le début des emmerdes ! Cette bande dessinée reprend les codes du polar noir des années 50 à sa sauce pour un hommage réussi.
Un vieux mafieux charge Tyler Cross de récupérer le chargement d'héroïne qu'on lui a volé, mais calanche avant de pouvoir le payer. Fauché, Tyler se retrouve dans la ville de Black Rock, perdue au milieu du désert et tenue par la famille Pragg, qui s'est octroyé un pouvoir illimité (et dont le sang ne semble pas tout à fait renouvelé à chaque génération). Le problème avec Tyler quand on lui chatouille les oreilles, c'est qu'à moins d'être une jolie blonde, personne ne lui survit.

Très peu de défauts dans ce scénario ! Les actions s'enchaînent à toute vitesse, sans que l'on soit perdu pour autant et tous les ingrédients du polar noir sont là. Un héros qui tire avant de poser des questions, éternellement seul contre tous ces cons qui peuplent la planète ; des filles plantureuses qui n'ont pas froid aux fesses ; une famille de tarés qui a érigé la transmission de la violence et de la crétinerie en art.
Le dessin de Brüno, fidèle à ce qu'on connaît de lui, colle parfaitement au genre. Avec son trait énergique et ses aplats de couleurs vives qui tranchent avec l'encrage épais, il excelle dans les scènes où ça flingue et explose à tout va. Couplé à une voix off très bien utilisée, cela donne notamment une scène bluffante de tuerie à base de crotale.
Petite cerise sur le gâteau : le clin d’œil en fin d'album à la figure de Tyler par quelques dessinateurs.
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