ZOO

S.

couverture de l'album S.

Éditeur : Futuropolis

Scénario : GipiDessin : Gipi

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 17.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album S.

S. est un récit de souvenirs, dans lequel Gipi dessine en quelques moments clés la vie de son père récemment décédé. Entremêlant ses propres souvenirs d’enfant et d’adolescent — amplifiés, déformés, chimériques — sous forme de petites anecdotes du quotidien, que l’on devine maintes fois racontées au cours des repas familiaux, il reconstruit l’image d’un père impressionnant, aimé et admiré. Ce sont aussi les souvenirs de la guerre, des bombardements, des morts. Des histoires de peur au ventre, d’un père caché dans les clapiers à lapins, en entendant les bombes, comme celle d’un fils, contraint de passer la nuit seul avec son cousin, sur une plage, dans le froid… Des histoires qui ont régi la vie d’un homme et de sa famille, provoquant silences, incompréhensions et conflits sourds. Par fragments, choisissant une narration déstructurée, au rythme saccadé, Gipi reconstitue sa propre histoire, mêlant ce que l’on ressent...

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La critique ZOO sur l'album S.

L’auteur relate des tranches de la vie de son père. Avec délicatesse et poésie, l’Italien conte ses années de guerre et d’autres moments de son existence. Dans une maîtrise totale de son album, Gipi raconte en finesse ce qui l’a marqué. C’est réussi, même si les procédés narratifs sont parfois un peu redondants.

Gipi raconte les moments de la vie de S., son père Serge, qui l’ont marqué. A travers de petites histoires et des anecdotes sur le parcours du paternel, en particulier pendant la Deuxième Guerre mondiale, il retrace comment cela l’a influencé dans l’adulte qu’il est devenu. Son père a plus ou moins adapté la réalité à sa guise. Chaque période sous les feux de la grande Histoire comporte, aussi, son lot d’approximations, façonné au fil du temps.

C’est un récit plein de nostalgie, d’émotion et empreint de tout ce qui relie un fils à son père. Gipi fait revenir son paternel à plusieurs reprises sur les mêmes faits. Au risque de parfois donner le sentiment d’être un peu redondant. Mais la force globale du scénario n’en prend pas ombrage.

L’autoportrait du narrateur dans son personnage révèle le trait naïf, presque contemplatif de cet auteur à qui l’on doit le mémorable roman graphique Le Local. Aussi aéré et minimaliste que bien charpenté, son coup de crayon séduit, tout autant que le choix des couleurs.

Cette réédition tombe à pic lors de cette année de commémoration des deux guerres mondiales. Non seulement parce que le conflit n’avance ici qu’en toile de fond et ne constitue pas l’essentiel de l’histoire, ce qui n’est pas le cas de la majorité des sorties dédiées à ces deux périodes. Mais aussi parce que l’auteur sait insuffler de la poésie pour montrer au lecteur l’importance de ses liens avec le père. Le tout dans un graphisme tout en discrétion mais puissant.

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