Lorsque Barbara emménage dans cet immeuble afin d’intégrer une école d’esthétisme, elle pense à un immeuble comme un autre. Mais, dans le silence de la nuit, comme un corps qui se réveille, les bruits de la demeure se mettent à craqueler, à s’amplifier dans la pénombre, à résonner dans les cloisons et les tuyauteries humides. Des gargouillis, des tintements métalliques, des halètements de copulation, des gémissements, des chants orgiaques, tout y passe.
C’est dans cette atmosphère insolite, que nous découvrons une galerie de personnages atypiques :
Matt, spécialisé dans la retouche photo qui ne peut toucher aucune femme ; Janet la diététicienne concentrée sur son régime, tourmentée et harcelée la nuit par une voix de diva orgiaque appartenant à la plantureuse et hédoniste Marion, tout en chair voluptueuse et matriarche du front des fêtards de minuit ; Brian, le trentenaire obsédé par les femmes malades, squelettiques ou morbidement obèses ; Madame Durbach qui ne peut exister qu’en disparaissant dans un arrière plan tel un caméléon.