Sur une planète récemment colonisée par l’Homme, un vaisseau se crashe. Seul survivant : le commandant de bord, Abram Pollux. Après une sanglante rencontre avec de mystérieux aliens, il se fait abattre… Et se réveille dans une ville minière sans foi ni loi. Un western mâtiné de space opera qui pose des questions intéressantes mais un peu nombreuses pour un premier tome.
Abram Pollux est un homme d’action, celui qui ne reste pas au lit plus de 5 minutes après avoir pris une balle dans les entrailles. Il va donc parfaitement s’intégrer sur cette planète de colons arrivés fraîchement dans un environnement pour le moins hostile. Les influences western sont certaines : on se croirait dans l’Ouest américain. Une société technologiquement avancée mais avec peu d’ingénieurs. Des émigrés à la recherche de la Nouvelle Frontière.
Rapidement, le monde de Drifter se révèle un peu plus complexe. Pas d’Indiens ici, mais des aliens autochtones imprévisibles, aux pouvoirs terrifiants pour nos braves colons. Les environnements et les personnages prennent vie sur la tablette graphique de Nic Klein qui propose des effets très impressionnants, des lumières magnifiquement gérées et des ambiances de couleurs profondes, malheureusement atténuées par l’édition française, un peu pâle comparée à l’édition originale.
Drifter nous montre l’Ouest américain dans l’espace. Ultra-libéralisme, fanatisme religieux, incontournable saloon et personnages plus prompts à faire parler la poudre qu’à faire usage de rhétorique. En cela, l’ambiance est réussie. Ivan Brandon lance également plusieurs pistes intéressantes pour les développements prochains de l’histoire.
Mais en ne donnant que des pistes qui ne seront explorées que plus tard, ce premier tome donne l’impression de s’éparpiller : il cherche à mettre en place son univers mais oublie d’en décrire les conséquences sur ses personnages. Un bon début mais qui ne s’appréciera probablement qu’à la lecture de la suite !