
De la joie à l’enfer
Crueler than Dead, l’un de nos coups de coeur de la semaine passée, est un manga coup de poing. Une apocalypse zombie réaliste, un dessin précis et sans exagérations, une ambiance viscérale et p...
1 juillet 2015
-Interview
Tsukasa Saimura, Kozo Takahashi
Série : Crueler Than DeadTome : 1/2Éditeur : Glénat Manga
Scénario : Tsukasa SaimuraDessin : Kozo Takahashi
Collection : Seinen
Genres : Aventure, Humour, Manga, Seinen
Public : À partir de 16 ans
Prix : 10.75€
Scénario
Dessin
Elle se réveille dans un monde décharné. Elle ne sait ni qui elle est, ni où elle est. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle est en danger, une proie dans un monde envahit par les zombies.
Tuer, se cacher, courir encore et encore, trouver des armes, trouver à manger, fuir pour un endroit où survivre autant que possible. Et chercher à comprendre pourquoi. Pourquoi ce monde, pourquoi ces zombies… et pourquoi, elle, saine, vivante, humaine, vient de vomir…. des doigts d’humains !
Crueler Than Dead © 2015 Tsukasa Saimura et Kozo Takahashi / Éditions Glénat
Tokyo. Le futur. Plus de 90 % de la population mondiale s’est transformée en zombie. Les villes ne sont plus sûres. L’humanité semble vivre ses derniers instants. Au milieu de ce chaos, une jeune femme se réveille, sans savoir comment elle a pu arriver ici… Et se met brusquement à vomir des doigts humains. Une ouverture marquante pour un manga qui traite les zombies avec sérieux.
C’est qu’en effet, cette jeune femme est la première à avoir guéri de l’épidémie ! Quelques heures avant son réveil, elle était encore un « Oz », l’une de ces créatures sans esprit, mue par sa seule faim. En compagnie d’un jeune garçon, elle va tout tenter pour ramener le remède dans l’un des derniers centres habités de la ville…
© 2015 Tsukasa Saimura et Kozo Takahashi / Editions Glénat
L’ambiance de Crueler Than Dead est poisseuse. Les personnages seuls, isolés, sales. Le dessin de Kozo Takahashi regorge de mille détails immondes, montrant la chair putréfiée ou déchirée dans ses moindres détails. Les décors fleurent bon l’effondrement de la civilisation et fourmillent de débris, de sang, de cadavres et de déchets.
Si Crueler Than Dead ne réinvente pas le genre, les prémices et les personnages principaux sont toutefois assez intéressants pour renouveler l’histoire. Mais les vraies réussites se situent au niveau du dessin et du découpage, qui révèlent une approche très réaliste de l’apocalypse zombie. La mise en cases n’use d’aucun des codes d’exagération habituels, ce qui pourrait même convaincre les réfractaire au manga d’y jeter un œil.
Cependant, les personnages secondaires souffrent d’un développement bâclé. Certains sont présentés comme détestables, sadiques, violeurs en puissance, etc. avant de connaître un début de rédemption quelques pages plus loin. La transition, trop rapide, aurait mérité soit quelques pages de plus, soit une présentation moins caricaturale de ces personnages lors de leur apparition.
Au final, Crueler Than Dead se paye un premier tome efficace et viscéral, qui parlera immédiatement aux amateurs du genre. Mais à déconseiller aux âmes sensibles.