Desberg et Corboz sur les rivières du passé: thriller uchronique
Stephen Desberg sait aussi être là
11 février 2021
-Interview
BenBK, Stephen Desberg, Thomas Legrain
Éditeur : Le Lombard
Scénario : Stephen DesbergDessin : Thomas LegrainColoriste : BenBK
Genres : Polar / Thriller
Public : Tout public
Prix : 14.99€
Scénario
5.0Dessin
5.0Bagdad, 2004. Les soldats des armées privées sont presque aussi nombreux que les soldats officiels. Quand un de ces mercenaires sombre dans une folie homicide et assassine des civils irakiens, le gouvernement américain redoute un scandale retentissant. Une jeune juriste militaire et un ancien mercenaire taciturne sont envoyés sur la piste du tueur.
Bagdad, 2004. L’Amérique a gagné, pourtant le pays est toujours un champ de bataille. La loi du plus fort règne dans tous les domaines. Un tueur en série sévit et la jeune juge-avocate militaire Charlene Van Evera est envoyée pour résoudre cette enquête. Avec elle, le lecteur découvre l’envers du décor d’un conflit monté de toutes pièces dans une enquête parfaitement ficelée au rythme soutenu…
Voici la forte Charlene dans le bourbier irakien qui a suivi l’intervention américaine. Dans cette nouvelle zone de non-droit, un tueur en série s’en donne à cœur joie. Il n’est pas le seul : les grandes firmes et les mercenaires tous sont là pour s’en mettre plein les poches.
Le récit, haletant de bout en bout, profite d’une enquête policière pour montrer les dessous de la guerre. Les enjeux économiques peu avouables, le poids de plus en plus important des sociétés de mercenaires est mis à nu sans nuire à l’ambiance ténue de l’enquête. La bassesse humaine et la corruption des Etats, tout est dit au détour d’une phrase, d’une action, de l’horreur d’une situation. Les événements sanglants éclaboussent le lecteur, accroché aux personnages denses, slalomant dans le décor moite de l’après-guerre.
Le dessin réaliste et vif, ancre fortement les personnages dans l’action. Les couleurs trouvent le ton juste pour l’Irak en ruines, ses rues écrasées par la chaleur, par la poussière et par la haine. Quant aux pages qui remettent en perspective l’amélioration considérable de nos moyens de s’entretuer, elles frappent fort et juste.
Cet excellent one-shot arrive, sans être complexe, à nous montrer par la fiction une idée des dessous d’une guerre pas aussi propre que l’on avait promis. Un bon coup de réalité en pleine face.
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