Eva Sundström, inspectrice à la police criminelle de Stockholm, enquête sur la disparition d’une chanteuse pop tout juste avant un show télévisé. Elle découvre sur les murs de sa loge, des runes ancestrales tracées avec du sang de cochon. La suite de ses investigations dans les brumes hivernales de la capitale suédoise va nous réserver encore bien des surprises et des rebondissements.
Après une première prise de contact peu engageante, Eva s’adjoint les services d’un archéologue, Josef Wörg, dont la femme et leurs deux enfants ont été victimes d’un crime jamais élucidé quelques années auparavant. Spécialiste de la mythologie scandinave, son aide va s’avérer très utile à cette palpitante enquête, aux frontières de l’horreur.
Après avoir adapté en bande dessinée Millenium, Sylvain Runberg nous concocte une histoire de son propre cru, dans la mouvance des polars venus du Nord en vogue chez nous depuis des années. Ayant longtemps résidé en Suède, il y ajoute avec sérieux une touche de fantastique en introduisant dans son intrigue trolls et monstres liés aux légendes du folklore scandinave. Dans sa fiction, il semblerait même que la Sapö, l’équivalent suédois de notre DGSE, prenne ces choses très au sérieux au point d’y affecter des agents de surveillance !
Jean-Charles Poupard prête son trait dynamique et réaliste à cette série avec une belle efficacité. Ses nombreux personnages féminins, Eva Sundström en tête, ne manquent ni de charme, ni de caractère, ne faillissant pas à la réputation de la « beauté scandinave ». Bien documenté sur l’architecture et les lieux de la capitale suédoise, décors et ambiances sont bien rendus : on s’y croirait !
Ce deuxième tome clôt de manière très artificielle le « premier cycle » d’une série à suivre, tant l’enquête est loin d’être conclue à ce stade. Est-il besoin d’ajouter que nous attendons le prochain album de pied ferme ? !