Quand le talent d’écriture de Lewis Carroll croise la magie graphique de Benjamin Lacombe... cela donne un livre d’exception. Pages à rabat au graphisme éclatant et illustrations à l’imaginaire débridé donnent une seconde vie à ce texte de très haut vol. Une suite très réussie d’Alice au pays des merveilles, sorti il y a un an.
Après avoir découvert le pays des merveilles, Alice passe de l’autre côté du miroir. Elle tombe dans un monde aussi fascinant que déstabilisant. Reine, cavaliers, toutes les pièces d’un grand jeu d’échec vivant jouent avec ses nerfs, d’équations vitales en devinettes impossibles à résoudre. Mais la petite Anglaise ne s’en laisse pas conter et garde le cap.
Le roman énigmatique de Lewis Carroll n’a pas pris la moindre ride. Au contraire. Ce n’est pas un hasard si Alice et la symbolique qu’elle véhicule continue de faire partie des premières lectures des petits Anglais. Le récit, véritable travail d’orfèvrerie narrative, est indémodable. Autant dans son contenu que dans l’écriture très particulière et identifiable de son auteur. Une plume mathématique au service d’un imaginaire débridé.
Il y a un an pour Noël, Benjamin Lacombe a illustré le premier volume, Alice au pays des merveilles. Il remet le couvert d’argent sur la table de la Reine, avec une sensibilité qui n’a d’égal que son talent. On déplie avec délice les illustrations à rabat au fil de l’histoire, on se délecte des énigmes mathématiques réunies dans un cahier en fin d’album.
À chaque moment de lecture, c’est un pur plaisir de retrouver ce magnifique et épais bouquin aux rouges sanguinolents, à la couverture en relief et à la reliure toilée. Face à la rupture de stock jusqu’en mars de la dernière œuvre de cet illustrateur de talent consacrée à Frida Kahlo, prenez donc le temps de découvrir l’étendue de ses capacités graphiques. Alice en est un excellent aperçu.