Rose a un pouvoir : se dédoubler, quitter son corps et vivre plusieurs vies de front. Quand son détective privé de père passe l’arme à gauche, elle enquête. Si le scénario et le dessin sont aussi bien bâtis que dans ce premier tome, Rose pourrait devenir une série qui compte.
Rose a le pouvoir de se dédoubler. Quitter son corps, traverser les murs. S’évader pour de bon. Quoi que... Quand son père meurt, cette jeune femme discrète et renfermée se retrouve détective malgré elle. Qui a tué le paternel, détective privé ? Pour répondre à la foule de questions qu’elle se pose et tenter de percer le mystère, Rose ne peut compter que sur elle-même.
Le récit prend sa source dans une idée originale et le lecteur imagine sans peine être captivé au fil d’une série en trois tomes. Le scénario à quatre mains de Lapière et Alibert prend corps au fil de ce premier opus tout aussi intrigant que son héroïne. Rose est à la fois inquiétante et attachante et l’impatience d’en savoir plus cette femme hors du commun et la disparition de son père taraude à peine ce premier volume achevé.
Le trait de Vernay apporte l’inquiétude nécessaire à un personnage derrière lequel on imagine un gros boulot de recherche, une psychologie profonde et complexe. Rose se dessine avec finesse, que ce soit dans le graphisme et les couleurs utilisées. Ni chaudes ni froides mais tempérées. C’est rudement bien croqué et contribue au fait que cette bande dessinée se dévore à la vitesse de l’éclair.
Que va-t-il advenir de Rose ? Cette femme très mystérieuse parviendra-t-elle à en apprendre un peu plus sur la mort de son père ? Et d’où vient ce don de dédoublement, aussi pratique que troublant ? Autant de questions auxquelles les deux prochains tomes devraient apporter des pistes.