Mark Waid face à un monde perturbé
Le festival Quai des Bulles 2019 accueille le scénariste américain Mark Waid. Ce professionnel du comic book vient en France présenter sa nouvelle série, I
23 octobre 2019
-Interview
Éditeur : Delcourt
Scénario : Mark WaidDessin : Paul Azaceta
Collection : Contrebande
Genres : Polar / Thriller
Public : Tout public
Prix : 14.95€
Scénario
2.5Dessin
2.5Mark Waid (Kingdom Come) et Paul Azaceta (Outcast) proposent un thriller bien noir mettant en scène un mystérieux individu qui a décidé de rendre leur nom et leur dignité à des disparus anonymes enterrés au large de New York City.
Faisant appel à un réseau d’agents situés en dehors des circuits traditionnels qui ne se connaissent pas les uns les autres, un mystérieux individu s’assigne comme mission de découvrir le passé et le nom de ceux qui ont été injustement assassinés et enterrés dans ce jardin des souvenirs au large de New York City. Enquêtes, ruelles crasseuses, danger ! Du pur thriller porté par deux auteurs au summum de leur art.
Les morts sans identité sont légions et les enquêtes d’identification ne s’éternisent guère. Ceux enterrés sur une île au large de New York avec un numéro comme pierre tombale intéressent John Doe, qui décide de retrouver leur nom. Son enquête en deux épisodes intrigue malgré quelques grosse ficelles...
Un peu à part, John Doe enquête sur les morts anonymes pour leur rendre leur nom. Grâce à un médecin légiste de son réseau, il a accès à certains éléments de leur dossier judiciaire. Grâce ses différents indics, sa nouvelle enquête va commencer avec une simple adresse.
Ce comics se compose de deux grands épisodes distincts l’un de l’autre. Les deux chapitres baignent dans la même atmosphère sombre, où l’humain apparaît dans toute sa noirceur. Comme souvent dans les thrillers, même le héros, John Doe, a sa part d’ombre. Si son ambivalence donne sa saveur au récit, sa résolution des difficultés à la super-héros gâche l’image que le lecteur s’était construite de lui ainsi que la crédibilité du personnage. Si les enquêtes de John Doe sont intéressantes, elles ont surtout l’intelligence d’insister le manque de moyen, de temps et de volonté, qui sont la cause de disparitions sans réponses.
Le dessin, avec ses couleurs sombres, nous plonge immédiatement dans cette atmosphère parfois glauque, souvent oppressante et toujours sans pitié des disparitions non élucidées. Les différents découpages offrent un dynamisme à la quête de John Doe que des traits parfois épais atténuent, voire figent de temps à autre.
Le jardin des souvenirs a su mettre en polar un type d’enquête hors-norme qui souffre seulement de résolutions un peu trop classiques.