Rip-r et War-hol sont expédiés en prison sans passer par la case ravitaillement, ce qui met en péril leur fragile compagnon, un bébé humain très biodégradable. Aurélien Ducoudray et Steve Baker continuent leur épatante saga robotique, surfant avec délice sur des vagues de références cinématographiques avec un humour à décaper une pièce détachée rouillée.
Victimes d’un bug judiciaire, Rip-r et War-hol échouent dans un pénitencier où règnent les gangs de Mac et autres PCs ainsi qu’une direction corrompue et volage, le tout nettoyé par un robot ménager maniaco-dépressif. Le temps court pour nos héros court-circuités car leur bébé humain adopté ne mange pas de boulons et son stock de lait arrive en fin de batterie.
Aurélien Ducoudray n’est décidément pas en panne d’inspiration en ce qui concerne ses héros robots déjantés. Multipliant les références à chaque page, de Full Metal Jacket à tous les films de prison de l’histoire d’Hollywood, ses Bots sont un hommage aux films du genre. Ce second tome reste également dans la lignée du premier, montant à la chaîne les blagues robotiques et autres calembours à haut débit, pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Côté dessin, Steve Baker se lâche aussi et dessine à peu près tous les robots célèbres possibles, de Wall-E à Iron-Man, sans manquer une occasion de placer un frère Rapetou ou C3PO. La qualité de ses traits gagne même en efficacité sur ce deuxième tome, oscillant entre des flash-back aux couleurs pastel et un présent aux traits chic et choc.
Inutile d’abandonner tout espoir dans cette prison, les poings de War-hol et les blagues à deux clous de Rip-r vaincront tout, même la faim. Aurélien Ducoudray et Steve Baker raviront les fans du premier tome en leur offrant un deuxième au rythme effréné, présageant de très bonnes choses pour la conclusion de cette trilogie !