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Inhumans - Tour d'ivoire

couverture de l'album Inhumans - Tour d'ivoire

Éditeur : Panini Comics

Scénario : Paul Jenkins, Jae Lee

Collection : Marvel Deluxe

Prix : 20.00€

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Le synopsis de l'album Inhumans - Tour d'ivoire

Attilan doit faire face à deux menaces. À l'extérieur, la cité est assiégée par des envahisseurs, tandis qu'à l'intérieur, Maximus le Fou manipule les Inhumains. Flèche Noire et Médusa parviendront-ils à sauver leur peuple ?


La critique ZOO Le Mag sur l'album Inhumans - Tour d'ivoire

En 1998, un Marvel en difficulté décide de confier quelques personnages à des auteurs extérieurs dans une structure décalée, Marvel Knights. Daredevil et Black Panther connaîtront des séries marquantes. Mais le bijou de la couronne est indéniablement Inhumans, que Panini Comics propose dans un recueil librairie.

Ridicules ou pas les Inhumains ? Créés par Stan Lee et Jack Kirby en 1965 dans la série Fantastic Four, la famille royale d’Attilan aura pendant des années soufflé le chaud et le froid sans que Marvel ne sache réellement comment exploiter leur plein potentiel. Pas tout à fait des super-héros, ils en ont pourtant toutes les caractéristiques visuelles. Si le King Kirby est capable de créer de la magie dans le ridicule, tous ses successeurs n’auront pas le même talent.

Mais cela, c’était avant que Paul Jenkins et Jae Lee ne se voient confier une série éponyme au sein du label Marvel Knights, mené par Joe Quesada et Jimmy Palmiotti. Une série qui va recevoir l’honneur suprême en 1999, celui du Eisner Award de la meilleure nouvelle série. Car tant sur le fond que sur la forme, Jenkins et Lee vont amener les personnages bien plus loin qu’aucun auteur avant eux.

Dessin et scénario : force et grandeur

Le dessin sombre et torturé de Jae Lee est évidemment une des grandes forces de la série. Quand le dessinateur américano-coréen croquait Namor dans les années 90, ses choix graphiques créaient le clivage chez les lecteurs. Avec Inhumans, Lee a mis tout le monde d’accord. Cadrages, expressivité des personnages, décors, encrage, tout le dessin met en avant la grandeur des Inhumains et la profondeur du récit.

Le scénario de Paul Jenkins se concentre enfin sur la nature même de la famille royale d’Attilan : son caractère étatique. Ils sont les souverains de leur peuple et Jenkins compose un récit en douze épisodes sur l’art de gouverner. L’arrivée de la cité d’Attilan sur Terre amène les humains à en considérer les habitants comme une nation souveraine. Ce qui implique diplomatie, jugements et conflits armés. Sans jamais rejeter les faces sombres du concept initial, comme la question de la base esclavagiste d’Attilan, le scénariste parvient à nous faire entrer en empathie avec les personnages tout en leur offrant une posture de grandeur.

Série réaliste et ancrée dans son époque, Inhumans, Tour d’ivoire est une lecture à rattraper d’urgence si vous ne l’avez pas découverte du temps du magazine Marvel Knights. Les épisodes n’ont pas pris une ride et montrent à Marvel que pour les Inhumains, la rareté avait aussi du bon.

Article publié dans le magazine Zoo n°68 Novembre - Décembre 2018

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