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Jukebox Motel - T1 : La mauvaise fortune de Thomas Shaper

couverture de l'album La mauvaise fortune de Thomas Shaper

Série : Jukebox MotelTome : 1/2Éditeur : Bamboo

Scénario : Marie Duvoisin, Tom Graffin

Collection : Grand Angle

Prix : 14.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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La critique ZOO sur l'album La mauvaise fortune de Thomas Shaper

Quête artistique doublée d’une recherche du sens de la vie dans les USA de la fin des 60’s, cette histoire a de sacrés atouts pour convaincre, épaulée par un dessin travaillé, délicat et au fort potentiel d’évocation. Une vraie ambiance.

Adaptant ici son propre roman Jukebox Motel, Tom Graffin a su trouver le ton juste, grandement aidé par l’interprétation graphique de Marie Duvoisin dont la palette est particulièrement inspirée. Au-delà de l’histoire, c’est toute une ambiance qu’elle traduit avec sensibilité et subtilité. Les choix des couleurs de l’artiste contribuent à restituer une atmosphère prenante tout au long de l’album. 

Tom Grafin et Marie Duvoisin nous font suivre avec bonheur le parcours de Thomas Shaper, un jeune artiste qui a du mal à se trouver et à convaincre le milieu new-yorkais de l’art de la fin des années 60. Quand enfin il réussit à exprimer avec intensité ce qui est en lui sur deux toiles, un acheteur à la carrure d’héros de comics, Big Man, lui en offre une fortune… et lui commande dix œuvres du même acabit. Thomas décide de fuir pour échapper au diktat du marché de l’art. 


Thomas Shaper est un artiste peintre

Thomas Shaper est un artiste peintre
© Bamboo

Cette fuite amène Thomas à quitter provisoirement Joan, sa compagne. Son périple le mène en Californie, où il rencontre dans un bar Johnny Cash, lui-même en quête d’un havre de paix, mission qu’il confie au jeune artiste. Lequel finit par trouver une vieille masure abandonnée et son terrain, au milieu de nulle part. Il l’achète à Ted, le voisin d’en face aux faux-airs de hobbit et s’installe à côté. Malgré les affres de la création, Thomas finit par retrouver l’inspiration, sous l’emprise d’une émotion intense due à un message de Joan avec qui la relation est rendue compliquée par la distance. Mais aussi parce qu’il a respiré des essences toxiques rappelant les drogues psychédéliques.

Revenons un instant au dessin. Qu’il représente la plantation de fraises du père de Thomas, une route sous la pluie, un hiver au Québec, un parking de motel ou un trou paumé de Californie, le lecteur a vraiment l’impression d’y être. Marie Duvoisin a une puissance d’évocation qui est un atout majeur pour cet album à lire en écoutant du Johnny Cash.


La bande annonce sur l'album La mauvaise fortune de Thomas Shaper

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