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Minneapolis Capitale du funk

couverture de l'album Minneapolis Capitale du funk

Éditeur : Les Humanoïdes Associés

Scénario : Joe Illidge, Hannibal TabuDessin : Meredith Laxton

Genres : Comics

Prix : 17.95€

  • ZOO
    note Zoo2.5

    Scénario

    3.5

    Dessin

    2.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Minneapolis Capitale du funk

Minneapolis, dans les années 1980. Passionnée de musique depuis l'enfance, c'est après un concert de Prince que Theresa redonne à la musique une place centrale dans sa vie en montant son propre groupe, Starchild. Si les membres du groupe sont unis dans le même désir de gloire, le chemin jusqu'à la notoriété sera long, et il leur faudra faire leurs preuves. Plus que tout, Theresa fera montre d'une volonté de fer pour s'imposer dans une ville à la culture blanche. Sur la route, elle trouvera des alliés issus de la scène musicale de Minneapolis, dont elle choisira pourtant de s'émanciper.


La critique ZOO sur l'album Minneapolis Capitale du funk

Dans le Minneapolis des 80’s, un seul nom se prononce sur toutes les lèvres, s’entend sur toutes les oreilles et se danse dans toutes les boîtes : Prince. Theresa Booker est une jeune musicienne en herbe lorsqu’elle découvre le musicien lors d’un concert… quelque chose la transcende alors. Elle aussi veut faire du funk. Mais à sa façon.


Difficile d’être passé à côté de la musique des années 80. Que ce soit le son Pop-Rock, Funk ou Disco, l’âme musicale de ces années résonne encore dans nos oreilles. Le scénariste de série TV Joe Illidge (Batman Beyond, Static Shock et Gotham) et Hannibal Tabu (auteur de Scoundrel et Irrational Numbers) ont voulu redonner corps à cette âme par le biais d’un biopic, fictif certes, mais un biopic quand même. Celui de Theresa Booker, une jeune musicienne noire de Minneapolis qui gratte l’ancienne guitare de son père en aspirant à se faire un nom.

On connaît les tropes de ce genre d’œuvre par cœur : la jeune artiste en herbe qui rêve de faire carrière, son entourage qui tente de l’en décourager, elle persévère, s’accroche, monte un groupe : Starchild. Les membres ont des envies visionnaires mais peinent à se faire entendre. Alors viennent les prises de risques, celles qui plombent puis celles qui paient. Ensuite vient l’opportunité en or, celle qui laisse entrevoir le succès tant rêvé… puis vient enfin le sempiternel dilemme pour l’héroïne de choisir entre le succès garanti dans un moule musical déjà fait ou le risque de l’émancipation indépendante, la voie incertaine et semée d'embuche. En surface, Minneapolis : Capitale du Funk ressemble à n’importe quel autre biopic déjà fait.

Mais entre les lignes, l’œuvre s’avère étonnamment pertinente sur la question de l’influence. Car si Minneapolis : Capitale du Funk est un biopic qui ne parle pas de Prince… Il aborde surtout son influence à travers le parcours d’une jeune musicienne qui idolâtre cette légende avant de s’en éloigner. L’album n’hésite pas à en égratigner l’image et c’est peut-être là la meilleure idée du scénario pourtant très simple d’aspect. Faire endosser à l’artiste compositeur au talent mondialement connu le rôle subversif du producteur faiseur de succès. Ici, contre toute attente, le diable s’habille en violet et l’idée fait mouche.

Theresa monte son groupe: Starchild

Theresa monte son groupe: Starchild
© Les Humanoïdes associés


Il est cependant dommage que le dessin ne se distingue pas plus. Meredith Laxton a un trait efficace mais manquant de verve et d’énergie. Ce sont plus les couleurs de Tan Shu et les effets de dot printing sur les arrière-plans ou certains effets de lumière qui tirent le graphisme vers le haut. C’est dommage, car certaines planches illustrant des scènes de concert pourraient se retrouver transcendées avec un trait plus osé.

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