ZOO

Talleyrand

couverture de l'album Talleyrand

Éditeur : Glénat BD

Scénario : Marie Bardiaux-vaïenteDessin : Andrea Meloni

Contributeur :

Collection : Ils ont fait l'Histoire

Genres : Historique

Prix : 14.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.5

    Dessin

    3.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Talleyrand

La gloire du diable boiteux. Considéré comme l'un des esprits politiques les plus brillants de son époque, Charles-Maurice Talleyrand-Périgord a, pendant ses quatre-vingt-quatre années d'existence, traversé les grands bouleversements de la France du XVIIIe et du XIXe siècle. Eminent diplomate, esprit acéré, rusé et habile, l'homme aux treize serments a occupé les plus hautes fonctions gouvernementales, se mettant au service de régimes aux idéologies parfois opposées. De l'Ancien Régime à la monarchie de Juillet en passant par la Révolution, l'Empire et la Restauration, il n'a été fidèle qu'à sa vision de la France sans jamais vraiment se soumettre à ceux qui la dirigeaient. En nous racontant le personnage politique et l'homme du quotidien, Marie Bardiaux-Vaïente s'appuyant sur le grand historien Emmanuel de Waresquiel, brosse autant le portrait psychologique d'un homme d'exception que celui d'un " Moment " historique. En 1815, au Congrès de Vienne,...

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La critique ZOO sur l'album Talleyrand

Talleyrand sauva la France au Congrès de Vienne. Mais il fut sans doute davantage soucieux des équilibres intra-européens que de l’intérêt court-termiste d’une nation. Ce que nous enseigne avec un certain brio scénaristique cet album.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord eut une vie si riche, si intimement mêlée aux soubresauts de l’Histoire de France de son époque, qu’il aurait été vain de tenter de la condenser en un seul album. Ce que n’ont pas fait les auteurs de ce Talleyrand, fort heureusement. La scénariste Marie Bardiaux Vaiente, épaulée par Emmanuel de Waresquiel, historien spécialiste de Talleyrand, a choisi de se concentrer sur les événements qui tournent autour du Traité de Vienne, considéré comme l’aboutissement d’un chef d’œuvre de diplomatie du diable boiteux (Talleyrand avait un pied bot).

Le récit passe rapidement sur son enfance, juste pour planter le décor et nous faire comprendre que si son intelligence ne tient qu’à lui, l’éducation que lui a donné sa grand-mère a assurément contribué à son état d’esprit. Nous passons sur ses jeunes années pour arriver à sa relation avec Napoléon, faite d’admiration réciproque et de rivalité. Les intérêts en jeu dans le Congrès de Vienne, les arrière-pensées de chacun, puis le contexte de la Restauration, sont exposés de manière suffisamment habile pour ne pas noyer le lecteur peu familier avec cette époque. Cela dit, avoir au moins un vernis de culture sur l’Europe du début du XIXème siècle aidera à mieux saisir les subtilités et les sous-jacents.



Talleyrand

Talleyrand
© Glénat, éditions 2021

Les dialogues font honneur à Talleyrand, ils sont riches, certainement nourris des mémoires (en 4 tomes) du Prince. On y retrouve bien son esprit et cela contribue à rendre la lecture savoureuse.

Le dessin d’Andrea Meloni est précis, voire précieux comme il se doit sur les décors, pour restituer le luxe dans lequel vivaient les grands de ce monde. Le visage de Talleyrand est très bien rendu. On ressent la ruse dans son expression.

La BD donne envie de lire la vie de cet homme hors normes, et c’est une bonne chose. En prime, un dossier fort intéressant en fin d’ouvrage, rédigé par Emmanuel de Waresquiel.

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